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FALL de Scott Mann : la critique du film [Netflix]

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Spectateurs

Nom : Fall
Père : Scott Mann
Date de naissance : 2022
Type : disponible sur Netflix
Nationalité : USA, Angleterre
Taille : 1h47 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de Famille : Grace Caroline Currey, Virginia Gardner, Mason Gooding, Jeffrey Dean Morgan…

Signes particuliers : Un thriller hyper efficace !

Synopsis : Traumatisée par la mort de son mari lors d’un accident de varappe, Becky a perdu goût à la vie. Constamment à la recherche de sensations fortes, son amie Hunter la convainc d’escalader avec elle une tour de télécommunication désaffectée culminant à plus de 600 mètres en plein désert. Mais la structure est vieille et fragile et elles se retrouvent coincées tout en haut de la construction, sans ressources et sous un soleil dévorant…

 

THRILLER VERTIGINEUX

NOTRE AVIS SUR FALL

Netflix aime bien communiquer sur les « cartons » qui animent la plateforme, histoire de maximiser le buzz. Dernier film en date à rencontrer un franc succès sur Toudoum, Fall du réalisateur Scott Mann (Bus 657 avec Robert De Niro) pourtant sorti en VOD en 2022 mais qui vient de débouler avec fracas sur Netflix. Encore thriller concept (après Don’t Move et son héroïne immobile) qui imagine cette fois le calvaire de deux copines amatrices d’escalade extrême, coincées au sommet d’une tour de 600 mètres de haut sur un petit espace de la taille d’une pizza familiale chez Domino’s. Une course contre les événements, la montre et la mort s’engage pour les deux malheureuses (mais qui l’ont un peu cherché aussi, faut avouer).

Traumatisée par la mort de son mari lors d’une chute en escalade, Becky n’arrive pas à surmonter sa peine et à reprendre le fil de sa vie. Sa meilleure amie, Hunter, qui était également de la partie lors du drame, décide de prendre les choses en main et convainc sa meilleure copine de l’accompagner pour une ascension « un peu flippante » avec l’idée de l’aider à surmonter sa peur. Le duo prend la route pour le désert texan afin de grimper tout en haut de la B-67, une ancienne tour de télécommunications vétuste et haute de 600 mètres (inspirée du réel Mât de KVLY-TV, une tour de télédiffusion dans le Dakota). Mais arrivées en haut, elles voient l’échelle rouillée jusqu’à la moelle s’effondrer. Piégées au sommet de la structure, sans réseau (évidemment), sans eau ni bouffe (évidemment aussi), elles vont devoir trouver une solution, et vite.

Fall est un thriller vertigineux dans tous les sens du terme. Et s’il y a bien une chose que réussit Scott Mann, c’est à transmettre viscéralement la sensation de vertige éprouvante qui torture nos deux copines coincées et à la merci de mille et uns dangers. On ne le remercie pas d’ailleurs. C’est pas d’ici demain la veille qu’on va remonter sur le tabouret de la cuisine pour changer une ampoule, maintenant.

Hyper stressant et angoissant dans ses pics d’intensité où le danger se fait maximal, Fall impose un visionnage en apnée tant le film se fait un malin plaisir à nous plonger dans un cauchemar oppressant qui devient vite le nôtre pour peu que l’on soit guère amateur de vide et de sensations extrêmes. La grande force du film de Scott Mann est de parvenir à bien renouveler ses péripéties pour éviter de tourner en rond passée la mise en place de son concept. C’était le défaut de l’évoqué Don’t Move, lui aussi récemment mis en ligne sur la plateforme. A l’inverse de la production de Sam Raimi, Fall trouve toujours des idées pour relancer et entretenir habilement son suspens à grand renfort de nouvelles problématiques et autres twists tétanisants.

Solidement incarné par les fortes et sexy Grace Caroline Currey et Virginia Gardner, Fall est un thriller à sensations épidermiques qui ne donne pas forcément dans la nouveauté (on a déjà vu des trucs similaires avec des rebondissements tout aussi similaires) mais l’intensité du calvaire qu’il orchestre coupe le souffle et prend aux tripes, à la gorge et aux ongles (qui passent un sale quart d’heure à force d’être rongées). De quoi survoler les quelques défauts de cette série B hyper-haletante, comme deux-trois fonds verts un peu visibles, une poignée de ficelles un peu grosses ou un final un brin expéditif. Sur sa télé, chez soi, le résultat est déjà foutrement efficace mais on ne peut s’empêcher de se demander ce que Fall aurait donner en salle, sur grand écran. D’autant qu’il a été tourné en… IMAX. Bordel que l’expérience doit être dingue !

 

 

Par Nicolas Rieux

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