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MIDNIGHT SILENCE de Oh-Seung Kwon : la critique du film [VOD]

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Nom : Midnight
Père : Oh-Seung Kwon
Date de naissance : 2021
Majorité : 10 mai 2022
Type : sortie VOD
Nationalité : Corée du Sud
Taille : 1h44 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de Famille : Wi Ha-JoonKi-Joo JinPark Hoon

Signes particuliers : Un thriller efficace. 

Synopsis : Kyung-mi, jeune femme sourde-muette, croise une nuit la route de Do-sik, un tueur en série toujours à la recherche d’une nouvelle victime. Un jeu du chat et de la souris s’engage alors entre eux dans les ruelles nocturnes de Séoul…

LA POURSUITE IMPITOYABLE

NOTRE AVIS SUR MIDNIGHT SILENCE

Stop, on arrête tout, nouveau thriller coréen à l’horizon ! Depuis de nombreuses années, le cinéma coréen s’est imposé comme une valeur sûre dans le genre et les pépites à l’efficacité redoutable abondent quasiment chaque année. Forcément, la promesse d’un nouveau roller coaster survitaminé qui râpe la langue, de surcroît annoncé comme étant dans la lignée de J’ai rencontré le diable (la folie hard boiled de Jee-Woon Kim), avait tout pour retenir l’attention. L’histoire de Midnight Silence, premier long-métrage de Kwon Oh-Seung, est celle d’un jeu du chat et de la souris. Une nuit dans Séoul, un tueur en série sadique traque ses victimes dont une jeune sourde et muette avec laquelle il va engager une course-poursuite aussi éprouvante qu’interminable.

Nervosité et intensité, tels sont les deux qualificatifs qui résument parfaitement ce Midnight Silence, lequel se régale avec une jubilation non dissimulée à jouer avec nos nerfs mis à rude épreuve tout au long de cette traque impitoyable le temps d’une nuit cauchemardesque dans un quartier de Séoul quasi abandonné. Sans temps morts, Midnight Silence cavale à 200 à l’heure sans jamais relâcher la pression, offrant à l’expérience un effet « concentration de suspens à haute dose ». L’idée d’avoir choisi comme protagoniste principale une jeune femme sourde-muette permet à Kwon Oh-Seung de jouer habilement avec sa mise en scène. Le cinéaste s’ingénie à faire venir le danger sans possibilité de l’entendre, jouant avec les ruptures totales de son pour isoler son héroïne dans la terreur de l’inconnu en déséquilibrant les forces.

D’un bout à l’autre, le film est haletant, musclé dans l’action, tendu dans le suspens, virtuose dans sa réalisation et solidement interprété. Seule ombre au tableau, un scénario qui se prend parfois un retour de boomerang. Si l’handicap de l’héroïne est une excellente idée de jeu côté mise en scène (et narrativement pour limiter ses possibilités de communiquer sa situation), elle amène aussi pas mal de situations que l’on qualifiera gentiment d’improbables, voire de grotesques en étant moins indulgent. Entre les flics d’une naïveté confondante ou les passants dans la rue qui semblent se contrefoutre de ce qui se passe autour d’eux, Midnight Silence cumule les scènes pas des plus crédibles. A cela s’ajoute un « méchant » qui manque d’épaisseur. Heureusement, ces petites ombres n’enterrent pas le plaisir devant un thriller énervé globalement très efficace, et de fait tout à fait recommandable.

 

Par Nicolas Rieux

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