Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Micmac Masters
Père : Nalan Kumarasamy
Date de naissance : 2012
Majorité : 05 novembre 2014
Type : Sortie en salles
Nationalité : Inde
Taille : 2h05 / Poids : NC
Genre : Comédie, Thriller
Livret de famille : Vijay Sethupathi (Das), Sanchita Shetty (Shalu), Radha Ravi (le ministre), Ashok Selvan (Kesavan), M.S. Bhaskar (Gnanodhayam), Meera Simhan (Pagalavan), RJ Ramesh Thilak (Sekhar), Yog Japee (Brahma)…
Signes particuliers : Loin des superproductions bollywoodiennes, une comédie satirique à la fois drolatique, décalée et sérieuse, peignant avec dérision la société indienne contemporaine et la corruption de ses instances étatiques.
LE MEILLEUR DU CINÉMA INDIEN MODERNE
LA CRITIQUE
Résumé : L’argent, L’argent, L’argent. C’est tout ce qui compte, qu’on soit pauvre ou riche. D’ailleurs, Das, sa femme Shalu et ses amies ne veulent pas en rester là. Ils veulent monter un coup et s’en sortir pour de bon. L’INTRO :
Quand on pense « cinéma indien », on pense tout de suite Bollywood, films de quatre heures, kitsch, chansons et danses folkloriques etc… Et pourtant, le cinéma indien ne se résume pas qu’à ça. Il ne s’y est jamais résumé et à plus forte raison de nos jours avec le déclin du « grand cinéma de tradition » porté par les stars d’antan, le style et les sujets passéistes. Preuve de sa diversité moderne, Micmac Masters, comédie satirique signée Nalan Narayanan, dont c’est là le premier long-métrage. Un film à petit budget que l’on pourrait qualifier d’indépendant en référence au cinéma américain (comme aux Etats-Unis et Hollywood, indépendant soulignant ici « en opposition au fastueux système bollywoodien et ses superproductions »). Gros succès en Inde, Micmac Masters s’exporte hors de ses frontières et arrive chez nous.L’AVIS :
Comédie dramatique indienne sur les exploits d’une bande de pieds nickelés mi-ingénieux mi-branques spécialisée dans le kidnapping sans méchanceté, Micmac Masters est une joyeuserie truculente à la fois tendre, drôle, loufoque, voire même un brin tarée (une caractéristique récurrente du cinéma indien de divertissement), n’hésitant pas, par exemple, à s’aventurer sur le terrain d’un doux surnaturel comique, comme si de rien n’était, dans une histoire pourtant on ne peut plus terre à terre malgré sa folie ambiante. Plein d’énergie et d’idées, Micmac Masters amuse, régale et fait passer un bon moment quelque part entre la drôlerie détendue et la fine critique sociétale.Car le plus séduisant dans cette cocasserie pleine de charme et de dérision, c’est sa capacité à s’ancrer dans le cinéma de divertissement tout en lorgnant vers le portrait satirique portant un regard piquant sur la société indienne moderne, le film de Narayanan brassant habilement et sans prétention, plaisante comédie et thématiques sérieuses telles que la corruption, l’espoir d’une vie meilleure ou la politique. Le charme opère, la mayonnaise prend à ravir et les personnages, tous plus attachants les uns que les autres, font vivre avec panache cette étonnante curiosité cinématographique facétieuse et douce-amère, habilement positionnée à la croisée des genres.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux