Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Les visiteurs – la révolution
Père : Jean-Marie Poiré
Date de naissance : 2015
Majorité : 06 avril 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h50 / Poids : 24,7 M€
Genre : Comédie
Livret de famille : Christian Clavier, Jean Reno, Marie-Anne Chazel, Franck Dubosc, Karin Viard, Sylvie Testud, Ary Abittan, Alex Lutz, Frédérique Bel…
Signes particuliers : Une suite inutile.
ILS SONT REVENUS LES MALADES !
LA CRITIQUE
Résumé : Bloqués dans les couloirs du temps, Godefroy de Montmirail et son fidèle serviteur Jacquouille sont projetés dans une époque de profonds bouleversements politiques et sociaux : la Révolution Française… Plus précisément, la Terreur, période de grands dangers pendant laquelle les descendants de Jacquouille La Fripouille, révolutionnaires convaincus, confisquent le château et tous les biens des descendants de Godefroy de Montmirail, aristocrates arrogants en fuite dont la vie ne tient qu’à un fil.L’INTRO :
Diiiingue, ils sont de retour ! En effet, « dingue », c’est bien le mot. Car qui aurait cru il y a encore quelques années que Les Visiteurs connaîtrait une nouvelle suite, à plus forte raison aussi tardive ? Qui aurait cru que Christian Clavier aurait encore l’énergie pour s’époumoner dans les pitreries excitées de l’inénarrable Jacquouillela Fripouille ? Qui aurait cru que le vieillissant Jean Reno endosserait à nouveau l’armure de Godefroi de Montmirail ? Rappelons tout de même que peu de temps après l’échec du catastrophique remake américain (en 2001), Clavier lâchait que le rôle de la fripouille appartenait à un passé révolu, alors que Reno évoquait le danger de la « suite de trop ». Ainsi, l’idée d’un troisième chapitre tomba à l’eau. Malheureusement, pas pour l’éternité. 23 ans après le carton en salles du premier opus, Les Visiteurs refont surface… en pleine révolution française cette fois-ci. Le duo-star est au rendez-vous, Marie-Anne Chazel également, et même Jean-Marie Poiré, qui signe un comeback derrière une caméra de cinéma après 14 ans d’absence. Et les joyeux drilles d’être suivis par Dubosc, Karin Viard, Sylvie Testud, Ary Abittan, Alex Lutz ou encore Frédérique Bel.L’AVIS :
Vous vous rappelez Les Bronzés 3 ? Voilà, tout est dit, merci et bonsoir.En guise de chronique, on aurait pu se contenter de ce parallèle lapidaire et peu flatteur, d’autant que la comparaison en dit finalement plus long à elle-seule, que toute critique interminable. D’autant aussi que, sincèrement, on avouera ne pas trop voir quoi ajouter à propos de cette poussive et pathétique résurrection coécrite à quatre mains par Poiré et Clavier. Mais qui sait, peut-être que certains fans du consternant retour de la bande du splendid en 2006 ne verront pas la finalité de la chose. Alors pour faire un maigre effort, on se contentera de dire que Les Visiteurs – La Révolution est l’histoire d’un retour gênant, pas loin du tragicomique. Si l’on avait pu se gondoler de la folie du premier en 1994, autant dire que les seuls gondolements que l’on éprouvera cette fois-ci, seront ceux de l’inconfort et de l’impatience de voir se terminer cette (trop longue) comédie pas drôle pour un sou, et qui nous abandonne dans l’amertume d’un constat dont on se doutait que trop bien : Les Visiteurs est un film culte, mais un film culte qui appartient à un passé lointain et révolu, et il eut été bien mieux de le laisser tranquille là où il était, plutôt que de chercher à l’exhumer en vu d’une telle débâcle affligeante, croyant que la vulgarité lui donnera des ailes pour se dénicher une néo-fraîcheur loupée. Et si l’on veut bien croire que l’affaire distrait, que certains sourires se dessinent par intermittence, le rire n’est que rarement (voire jamais) invité à la fête de cette réunion de cabotins qui s’agitent dans tous les sens. « Que je trépasse si je faiblis » disait la fameuse devise des Montmirail. Voilà, on y est, la saga Les Visiteurs a faibli… et trépasse.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux