Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : Hidden Figures
Père : Theodore Melfi
Date de naissance : 2017
Majorité : 08 mars 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h07 / Poids : NC
Genre : Biopic, Drame
Livret de famille : Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe, Kevin Costner, Kirsten Dunst, Jim Parsons, Mahershala Ali…
Signes particuliers : Un biopic instructif.
DES FEMMES D’HONNEUR
LA CRITIQUE DE LES FIGURES DE L’OMBRE
Résumé : Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux Etats-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran. L’histoire est ainsi faite de petits héros de l’ombre qui ont contribué modestement (ou pas) à sa bonne marche. Et justement, le cinéma aime ces petits héros car ils sont le terreau principal des belles histoires méconnues qu’il se plaît à faire connaître à travers ses fictions. Avec Les Figures de l’ombre, le réalisateur Theodore Melfi (St Vincent avec Bill Murray) rend hommage à trois femmes incarnant l’héroïsme simple du quotidien. Katherine Johnson, Dorothy Vaughan, Mary Jackson, trois noms qui ne vous diront probablement rien. Et pourtant, toutes les trois ont apporté quelque-chose à l’histoire américaine, plus précisément à l’histoire spatiale américaine, à laquelle elles ont apporté leurs compétences de mathématiciennes. L’une aura calculé toutes les trajectoires des programmes Mercury et Apollo 11, l’autre fut l’une des pionnières de la maîtrise de l’informatique et la troisième fut la première femme ingénieur de la NACA, l’ancienne NASA. Mais surtout, toutes les trois étaient noires, dans une Amérique encore très marquée par la ségrégation. À leur niveau, elles ont fait bouger des lignes. Pas forcément sur un plan politique comme des Martin Luther King et autre Malcolm X, mais comme la Deuxième Guerre Mondiale n’aurait pu être gagnée sans les plus infimes actes de résistance des uns et des autres, l’action de ces deux hommes n’auraient pu être aussi efficace sans le concours de tout celles et ceux qui se sont battus, dans l’ombre.Malgré des longueurs et un style impersonnel qui l’empêchent de briller au-delà de ses modestes prétentions, Les Figures de l’ombre est une belle aventure humaine, et une leçon de courage et de bravoure doublée d’un récit intéressant que l’on suit sans peine, en grande partie grâce à l’attrait de ses trois protagonistes frondeuses et décapantes. Rangé dans un académisme qui ne lui autorise aucune virtuosité mais qui fait efficacement le job pour lui permettre de dérouler son histoire traitée sur le mode de l’hommage rendu, le film de Theodore Melfi est émouvant, pétillant, simple. Voilà comment on pourrait facilement résumer Les Figures des Ombre, belle histoire comme les aime Hollywood, traitée de manière très factuelle et classique par un cinéaste qui préfère s’effacer derrière un style très classique pour mieux laisser parler son récit édifiant. Si aucun génie créatif ne vient habiter ce biopic partiel au message évident (l’héroïsme et l’intelligence ne connaissent pas les questions de couleur de peau), Les Figures de l’ombre n’a aucune ambition autre que de faire la lumière sur trois femmes qui sont battus pour faire reconnaître leur intelligence, et se faire respecter. Par ailleurs, on ne manquera pas d’y souligner, les impeccables interprétations du trio composé d’Octavia Spencer, Taraji P. Henson et Janelle Monae, lesquelles prêtent leurs traits à ces héroïnes fort attachantes.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux