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Roméo + Juliette est un classique des années 90. Claire Danes et Leonardo DiCaprio étaient les visages angéliques de cette relecture semi-modernisée du chef-d’oeuvre de Shakespeare par Baz Luhrmann. Pourtant, le film aurait pu être très différent et après la tempête #MeToo, autant dire qu »il se serait retrouvé dans l’oeil du cyclone des films vilipendés aujourd’hui si rien n’avait changé en cours de route.
Direction 1995. La phase de casting bat son plein pour trouver les deux tourtereaux parfaits pour recomposer la tragédie shakespearienne. Si Leonardo DiCaprio s’est vite imposé en Roméo (après qu’Ewan McGregor ait passé des essais), le rôle de Juliette fut plus délicat à attribuer. Dans un premier temps, Sarah Michelle Gellar fut approchée. Elle n’avait pas une folle carrière derrière elle mais la série La Force du destin l’avait rendu un peu populaire (avec quelques récompenses à la clé). Cependant, la jeune comédienne refusera le rôle en raison d’un conflit d’agenda. En effet, la même année, elle fut choisie pour être la légendaire Buffy. Plusieurs noms circulèrent (dont Kate Winslet) et le choix final se porta sur… Natalie Portman ! Propulsé star par le Léon de Luc Besson, Natalie Portman avait alors 15 ans et c’est justement ce qui va poser problème. Face à elle, Leonardo DiCaprio en avait 21 et les essais passés par les deux comédiens inquiéteront les responsables de la 20th Century Fox. La différence d’âge entre le duo donnait lieu à un gros malaise. Natalie Portman déclarera des années plus tard, que le studio était gêné par les scènes de baisers, ayant l’impression que Leo DiCaprio « violait » la (très/trop) jeune actrice. Bilan, la Fox décidera de se séparer de Natalie Portman au profit de Claire Danes.
Cette mésaventure de préproduction ne sera pas la seule qui marquera les coulisses de Roméo + Juliette. En plein tournage au Mexique, l’équipe va être victime d’un kidnapping digne d’un scénario de cinéma. Alors que le tournage battait son plein dans le désert mexicain, un gang local va enlever le maquilleur italien Aldo Signoretti, exigeant une rançon pour le libérer sain et sauf. Ce sera Baz Luhrmann lui-même qui négociera les termes avec les ravisseurs. Les producteurs accepteront sans broncher de payer la somme de… 300 dollars ! Tout ça pour ça… L’échange eût lieu sur un parking d’hôtel et Signoretti sera rendu aux siens, avec une jambe cassée dans la mésaventure.