Nom : The Great Gilly Hopkins
Père : Stephen Herek
Date de naissance : 2014
Majorité : 24 février 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h39 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique
Livret de famille : Sophie Nélisse, Kathy Bates, Glenn Close, Bill Cobbs, Octavia Spencer, Julia Stiles, Claire Foley, Zachary Hernandez…
Signes particuliers : L’adaptation tout en tendresse, d’un roman jeunesse culte.
GILLY HOPKINS, 12 ANS, PAS MÉCHANTE
LA CRITIQUE
Résumé : Depuis qu’elle a été abandonnée bébé par sa mère, Gilly Hopkins, 12 ans et au caractère bien trempé a épuisé une à une ses familles d’accueil. Assistant social, institutrice, copine de classe, familles d’accueil: Gilly n’a besoin de personne et elle le fait savoir. Mais son arrivée chez Maime Trotter, chaleureuse et bienveillante, va peut-être tout changer pour Gilly…L’INTRO :
Les amateurs de littérature jeunesse auront peut-être déjà entendu parler de Gilly et la Grosse Baleine, roman à succès signé Katherine Paterson, paru en 1978. Si son fameux Royaume de la Rivière avait déjà fait l’objet d’une adaptation au cinéma (alias Le Secret de Terabithia), les aventures de sa petite Gilly Hopkins n’avaient jusqu’ici jamais attiré l’attention d’Hollywood. C’est désormais chose faite avec ce long-métrage conduit par Stephen Herek, vétéran tâcheronesque chevronné et éclectique, derrière quelques hits tels que Les 101 Dalmatiens le film, Ali G ou le modeste classique de l’épouvante, Critters. Avec le concours de quelques comédiennes oscarisées comme Glenn Close, Kathy Bates ou Octavia Spencer, Gilly Hopkins sort des pages de son bouquin originel et se matérialise à l’écran sous les traits de la jeune Sophie Nélisse, révélation de La Voleuse de Livre il y a deux ans.L’AVIS :
A y regarder de près, La Fabuleuse Gilly Hopkins a tout d’une petite sucrerie estampillée Disney sans l’être. Le studio de Mickey n’aurait d’ailleurs pas mieux fait s’il avait voulu transposer à l’écran l’histoire de cette jeune pré-adolescente effrontée et mal dans sa peau, traînant derrière elle la tristesse d’une mère absente et d’un père inconnu. Sorte d’orpheline sans attaches ballotée de famille d’accueil en famille d’accueil, Gilly Hopkins est de ces héroïne toute « choupinette » mais difficile, dont l’apparente colère envers le monde entier n’est qu’une façade cachant sa profonde gentillesse derrière une mélancolie existentielle liée à son absence de racines et d’amour maternel. Attachante comme pas deux malgré sa dureté agaçante, voilà notre jeune malheureuse qui atterrit dans la maisonnée d’une Kathy Bates toute en bienveillance et aux allures de grand-mère idéale, et le film de dérouler un doux récit initiatique enrobé de bons sentiments.Difficile de situer le nouveau de Stephen Herek sur l’échiquier des sorties en salles. Ne bénéficiant pas des super-pouvoirs marketing disneyiens, sa comédie dramatique davantage destinée au jeune public va alors devoir s’efforcer d’exister au milieu des avalanches de sorties hebdomadaires à venir, entre gros divertissements, cinéma d’auteur ou animés très exposés. Et La Fabuleuse Gilly Hopkins n’est rien de tout cela. Modeste sucrerie pensée dans la tendresse de sa jolie histoire sans aspérités, Gilly Hopkins navigue entre facilité charmante, tendre mièvrerie et gentille naïveté. Pas de génie d’écriture particulier, pas d’inventivité créative au programme, une mise en scène factuelle de téléfilm, l’adaptation du célèbre roman est aussi lisse et simple qu’elle s’avère inoffensive et efficace pour le public visé. Les plus grands s’éprendront peut-être de cette gamine en peine, les plus petits s’amuseront de son caractère bien trempée, et tout familial qu’il est, La Fabuleuse Gilly Hopkins d’assurer l’essentiel, attendrir et divertir, sans chercher davantage. Ses limites évidentes lui barreront sans doute la route menant au cœur des cinéphiles avertis et exigeants, mais le grand public pourrait bien se repaître avec indulgence, de cette mignonne et affectueuse délicatesse aussi futile que sympathique.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux