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THE WIFE de Björn Runge : la critique du film [e-cinema]

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : The Wife
Père : Björn Runge
Date de naissance : 2018
Majorité : 24 janvier 2019
Type : Sortie e-cinema
Nationalité : France
Taille : 1h40/ Poids : NC
Genre : Drame

Livret de famille : Glenn Close, Christian Slater, Jonathan Pryce, Max Irons…

Signes particuliers : Un drame subtil mais inabouti.

FORMIDABLE GLENN CLOSE

LA CRITIQUE DE THE WIFE

Synopsis : Joan, épouse fidèle du célèbre auteur Joe Castleman, accompagne son mari à Stockholm où il doit recevoir le prix Nobel de littérature. Or dans l’avion, elle comprend petit à petit qu’après de longues années de vie commune, elle ne le supporte plus. Pourquoi ? Le passé et les rancœurs ressurgissent alors. Devra-t-elle briser leur secret au risque de tout perdre ?

Sacrée entre autres aux Golden Globes pour sa prestation remarquée dans The Wife, Glenn Close débarquait dans le costume de la grande favorite aux derniers Oscars. Mais c’était sans compter sur une autre favorite justement : Olivia Colman. Battue, la star de Liaison Fatale a échoué une septième fois en sept nominations. Triste pour cette légende du cinéma qui est bien partie pour devoir attendre un Oscar d’honneur afin d’espérer voir son talent récompensé outre-Atlantique. En attendant, Glenn Close brille face à Jonathan Pryce dans ce drame de Björn Runge, cinéaste bien implanté dans le paysage cinématographique suédois. Elle y incarne l’épouse d’un célèbre romancier américain en voyage à Stockholm où son époux va recevoir le Prix Nobel. Mais rapidement, on sent un malaise dans ce couple faussement idéal, tenu par des ficelles aux allures de cordes tressées dans la rancœur.

The Wife, c’est avant tout Glenn Close, Glenn Close et Glenn Close. La performance de la comédienne, saluée et récompensée, est clairement l’argument premier de cette histoire sur une sorte de Colette des temps modernes. Face à elle, un excellent Jonathan Pryce qui parvient à survivre à l’empathie immédiate qui va droit à sa partenaire, et qui réussit à imposer un personnage à la fois détestable et attachant. D’ailleurs, cette dualité résume bien ce que tente Björn Runge, développer des personnages complexes et ambigus qui évoluent dans les eaux troubles d’un récit longtemps mystérieux quant à sa finalité, chose assez agréable pour un spectateur qui n’en saurait pas trop sur le film avant d’en lancer la découverte. Et au-delà ? Au-delà, malheureusement pas grand-chose et c’est tout le problème. The Wife est un beau film, proprement confectionné, subtilement écrit et fort de cette étonnante narration qui garde ses intentions cachées pendant plus d’une heure, mais il lui manque le supplément qui le rendrait accompli. Car en définitive, Björn Runge n’exploite pas vraiment les enjeux qu’ils créent, accouchant ainsi d’une sorte de demi-film inachevé. The Wife développe un cadre, pose une situation, peaufine ses contours, mais il en reste là et ne décolle jamais, comme s’il se faisait avaler par sa volonté de finesse au point de devenir trop mince pour exister. Et encore, cette même finesse appelle tellement de choses en sous-texte, que le film en devient encore plus frustrant à ainsi esquiver ce qu’il laisse éclater de plus passionnant autour de son héroïne.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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