Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Desert Gun
Père : Gonzalo Lopez-Gallego
Date de naissance : 2016
Majorité : 09 mai 2017
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h37 / Poids : NC
Genre : Thriller
Livret de famille : Patrick Wilson, Ian McShane, John Leguizamo…
Signes particuliers : Une bonne pioche dans les sorties DTV du moment.
CA CHAUFFE À LA FRONTIÈRE MEXICAINE
LA CRITIQUE DE DESERT GUN
Résumé : Une petite ville à la frontière du Mexique et des USA s’est transformée en plaque tournante du trafic d’armes avec les cartels. Dépendant à l’alcool et adepte des méthodes expéditives, le vieux shérif local est devenu un embarras pour le département de la Justice américaine qui dépêche un brillant remplaçant pour reprendre le contrôle de la situation. Mais sur place, il est confronté à une vague de violence sans précédent.
De l’excellent survival en montagne Les Proies au found footage mésestimé Apollo 18, en passant le mystérieusement retors Open Grave, le réalisateur espagnol Gonzalo Lopez-Gallego s’est bâti une chouette petite carrière bisseuse ancrée dans le cinéma de genre. Avec Desert Gun, il quitte l’horreur et l’épouvante pour s’essayer au polar sombre, avec un thriller racé aux accents westerniens, plongeant le spectateur dans un univers entre violence et désespoir. Direction le fin fond du Texas, et ces petits patelins quasi en dehors du monde, que le cinéma américain a toujours aimé tant ils sont propices aux pires histoires hard-boiled. Avec Desert Gun, Gonzalo Lopez-Gallego nous en conte une bien radicale, où un shérif va devoir affronter la mainmise des cartels sur sa ville, devenue la plaque tournante du trafic d’armes à destination du Mexique.
Il y a quelques mois, on parlait du thriller Hell Town avec Liam Hemsworth, petite pépite séduisante qui aurait mérité bien mieux que l’anonymat de sa modeste sortie DTV. Aujourd’hui, Desert Gun s’apprête à connaître le même sort, et c’est bien dommage. Gonzalo Lopez-Gallego signe un polar sec, nerveux et passablement nihiliste, qui nous entraîne dans des eaux troublées dont les remous vont faire jaillir une ambiance poisseuse et une violence sans concession, laquelle va s’abattre sur des personnages que le cinéaste s’applique à rendre authentiques, loin de tout manichéisme. Sous un soleil brûlant qui irradie les âmes, la petite ville au cœur de Desert Gun va se transformer en un désert à ciel ouvert, alors que le pauvre shérif des lieux nouvellement débarqué, va devoir faire face à une vague de violence sans précédent. Personne n’en ressortira indemne, y compris un spectateur confronté à une série B bien radicale, fleurant bon l’œuvre désabusée mais sans cynisme. On regrettera seulement le manque de maîtrise dont fait preuve Lopez-Gallego, tant dans son écriture et son montage, que dans le rythme désordonné qu’il applique à sa balade brutale.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux