Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : The Vatican Tapes
Père : Mark Neveldine
Date de naissance : 2015
Majorité : 25 novembre 2015
Type : Sortie vidéo
(Éditeur : Metropolitan)
Nationalité : USA
Taille : 1h31 / Poids : 8,5 M$
Genre : Épouvante
Livret de famille : Olivia Taylor Dudley (Angela), Michael Peña (Lozano), Dougray Scott (Roger), Djimon Hounsou (Vicar), Peter Andersson (Bruun), Kathleen Robertson (Dr Richards), John Patrick Amedori (Pete)…
Signes particuliers : Et c’est reparti pour un tour dans le registre du film de possession démoniaque…
FALLAIT-IL VRAIMENT LES DÉTERRER CES DOSSIERS SECRETS ?
LA CRITIQUE
Résumé : Angela Holmes, une jeune femme ordinaire de 27 ans, comprend un jour que sa présence a un effet dévastateur sur son entourage, infligeant des blessures, voire la mort, à ceux qui l’approchent. Estimant qu’elle est possédée, le Vatican est sollicité pour pratiquer l’exorcisme. Mais il s’avère que le mal qui ronge Angela est une ancienne force satanique d’une puissance hors du commun. Le père Lozano va tenter d’éliminer le redoutable démon, pas seulement pour sauver l’âme de la jeune femme, mais notre monde…L’INTRO :
Ça faisait longtemps que l’on n’avait pas eu droit à notre énième film d’exorcisme aux allures de triste rejeton du chef-d’œuvre de William Friedkin. Après Le Rite, après The Devil Inside, Possédée, Délivre-nous du mal, Le Dernier Exorcisme, The Conjuring et on en passe des valeureux et des ridicules, voici venir Les Dossiers Secrets du Vatican, série B d’épouvante signée Mark Neveldine. Passé inaperçu cet été en salles, le nouveau film de celui que l’on a cru trop vite être un génie après sa saga déjantée des Hyper Tension avant de déchanter devant son consternant Ghost Rider 2, tente de nous faire frémir du slip en déterrant les secrets bien cachés de nos chers religieux du Vatican, notamment ceux qui bossent dans les souterrains du lieu sacré, loin des papa-mobiles et des discours de pape en toge devant les foules en délire. Sous le luxe du Saint-Siège royal et ses dorures qui nourriraient le continent africain tout entier, il y a ces prêtres chargés de surveiller l’activité du malin sur notre Terre. L’inénarrable Djimon Hounsou, par exemple, toujours sur le pont dès qu’il s’agit d’incarner un second rôle transparent. Mais en réalité, ces fameux dossiers secrets vont vite être résumés à une affaire, celle d’une jolie américaine (la mignonne Olivia Taylor Dudley) aux prises avec le démon, que repère son colonel de père (Dougray Scott), son petit-ami et un ex-militaire reconverti en curé (Michael Peña).L’AVIS :
Lui-même possédé par le démon de la nullité et exorcisé selon les rituels de la facilité consternante et de la paresse accablante, Les Dossiers Secrets du Vatican s’impose très vite comme un navet de compétition stéroïdé à l’arnaque et victime d’un rapide coup de pompe l’amenant gentiment sur les terres du soporifique tragique. Bâti de façon mécanique selon un mauvais agencement de ses séquences et torturé par ses innombrables clichés à la pelle, les rares idées qui émergent de la purge de Neveldine sont soit des erreurs inopinées, soit foutrement mal exploitées au point d’en appeler au sabotage coupable. Plombé par une écriture catastrophique, par une mise en scène sans la moindre inspiration ou encore par l’interprétation de ses acteurs en roues libres (mention à Peña, Scott, Hounsou, à la mignonne Dudley, bref à tout le casting), Les Dossiers Secrets du Vatican est une boîte percée qui sème son potentiel en cours de route au point de finir avec du vide entre les mains. Ou presque. Car malheureusement, seule bonne idée, Neveldine nous la sort à la toute fin de son film, au terme de l’une des pires et des plus ridicules scènes d’exorcisme jamais vu. Une idée qui rappelle vaguement la (bonne) série méconnue Point Pleasant, mais qu’il n’exploite pas. D’autant plus rageant que ladite série n’avait pas eu la chance de connaître une seconde saison, laissant ainsi le spectateur dans un état de frustration que Les Dossiers Secrets du Vatican aurait pu combler s’il ne s’était pas fini là où il aurait été intéressant de le commencer. Ballot.On ne dira pas que l’on s’ennuie ferme (même si ce n’est pas loin au vu de la monotonie du récit) mais rarement palpitant et trop similaire à ses dizaines de cousins, Les Dossiers Secrets du Vatican nous promettait du « secret » et nous sert ni plus ni moins qu’un contenu que l’on ne connaît que trop par cœur. Prévisible quand tu nous tiens… Si c’était pour les déterrer ainsi, valait autant laisser ces dossiers là dans leur secret. Ils y étaient bien finalement.
Techniquement très propre et soigné (image et son), Les Dossiers Secrets du Vatican a fait l’effort de déterrer quelques suppléments pour accompagner le film. Au programme, la possibilité de revoir le film avec les commentaires audio du réalisateur, du chef op et de Olivia Taylor Dudley. Un classique… sauf que lesdits commentaires ne sont proposés qu’en VO, sans possibilité d’option sous-titrage ! De quoi faire fuir pas mal d’auditeurs potentiels. Vient ensuite un making of conséquent (29 minutes), essentiellement composé d’interviews avec l’équipe du film et les acteurs, et entrecoupé de quelques images du tournage. On regrettera d’ailleurs de ne pas avoir davantage de ces scènes de coulisses à se mettre sous la dent, notamment pour la confection des séquences horrifiques. Enfin, 27 minutes de scènes coupées sont proposées. On notera que plusieurs auraient pu être intégrées au montage, certaines ayant un certain pouvoir effrayant. Dommage cette fois que Mark Neveldine n’y intervienne pas pour commenter ses choix.
LA BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux