La Mondo-Note :
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Carte d’identité :
Nom : Wild Rose
Père : Tom Harper
Date de naissance : 2018
Majorité : 17 juillet 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Jessie Buckley, Julie Walters, Sophie Okonedo…
Signes particuliers : La rencontre de A Star is Born et du cinéma de Ken Loach.
LE COÛT DU RÊVE AMÉRICAIN
LA CRITIQUE DE WILD ROSE
Synopsis : A peine sortie de prison et de retour auprès de ses deux enfants, Rose-Lynn n’a qu’une obsession : quitter Glasgow pour devenir chanteuse de country à Nashville. Tiraillée entre sa passion et ses obligations de mère, la jeune femme va devoir faire des choix…
Une chanteuse de country qui galère à joindre les deux bouts rêve d’aller à Nashville, Tennessee (sainte-terre de la country), et de devenir une star. Rien de bien nouveau sous les palmiers dirait-on. La particularité est que ce mélange improbable entre A Star Is Born et le cinéma de Ken Loach se situe à Glasgow. Jessie Buckley (déjà vue cet été dans la série phénomène d’HBO, Chernobyl) incarne une jeune chanteuse, et mère, sortant tout juste de prison. Son retour au bercail la met face à la réalité : recherche de petits boulots, reconquérir le cœur de ses enfants, se faire pardonner auprès de sa mère… Le rêve de Rose est de devenir une véritable star de la country, allant jusqu’à considérer qu’elle est américaine et non pas écossaise. Un rêve qu’elle refuse d’abandonner, malgré l’injonction maternelle à se recentrer sur la vie, la vraie, celle où il faut gérer les enfants et les éduquer, quitte à faire des sacrifices.
Le film de Tom Harper (réalisateur de plusieurs épisodes de la série Peaky Blinders) interroge son personnage, comme son public. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller afin de suivre nos rêves ? Dans une Écosse prolétarienne où les personnages survivent grâce à des jobs ingrats et aux soirées arrosées dans les bars, difficile de s’accrocher à ses rêves. L’acharnement de Rose frôle la folie. Incapable de s’adapter à la réalité, décalée par rapport au reste du monde, n’assumant pas le fait qu’elle soit mère, seul son objectif lui permet de tenir. La musique est chez elle, une véritable drogue dont il est impossible de se passer.
L’histoire d’une prolo rêvant de devenir une star est dans le fond peu réjouissante. En montrant les sacrifices consentis par les rêveurs pour accomplir leurs rêves, Tom Harper montre en toute honnêteté à quel point il est difficile de réussir dans l’art. Wild Rose montre l’importance d’assumer qui sommes-nous, et de ne pas se couper de nos racines. Un récit, qui, bien qu’étant assez classique dans le fond, reste suffisamment impitoyable avec ses personnages pour pouvoir rester émouvant.
BANDE-ANNONCE :
Par Hugo Turlan