Nom : Tori et Lokita
Père : Les frères Dardenne
Date de naissance : 2021
Majorité : 05 octobre 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : Belgique
Taille : 1h28 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de Famille : Pablo Schils, Joely Mbundu, Alban Ukaj…
Signes particuliers : Prix spécial du jury à Cannes.
Synopsis : Aujourd’hui en Belgique, un jeune garçon et une adolescente venus seuls d’Afrique opposent leur invincible amitié aux difficiles conditions de leur exil.
LA CRISE DES MIGRANTS FACON « DARDENNE »
NOTRE AVIS SUR TORI ET LOKITA
L’AVIS de Bart Sampson
L’AVIS de Nicolas Rieux
Tiens, les frères Dardenne ont eu un prix à Cannes. Ça faisait longtemps. Au moins… trois ans déjà ! (et le prix de la mise en scène pour Le Jeune Ahmed). Cette fois, les frangins belges sont repartis avec un prix spécialement imaginé pour la 75ème édition. En gros, c’est cadeau, ça ne correspond à rien mais comme on vous aime bien, on vous l’offre. Tori et Lokita méritait-il ça ? Oui et non. Non, car le palmarès de l’édition 2022 comportait des manquements impardonnables (on ne décolère toujours pas du zéro pointé pour l’exceptionnel Leila et ses Frères) donc voir des œuvres plus mineures filer à l’anglaise avec un prix sous le bras, ça reste en travers. Mais d’un autre côté, pourquoi pas. Car Tori et Lokita n’est pas un mauvais film, loin de là. Les frères Dardenne s’emparent d’un sujet d’actualité (la crise des migrants et le sort qui leur est réservé en Europe) et ils le font avec leur style habituel, aussi frontal que manquant de nouveauté. On connaît les Dardenne comme on connaît Ken Loach. Il y a quelque chose de très programmatique dans leur cinéma, on sait comment c’est filmé, on sait comment c’est joué, on sait comment c’est raconté, on sait que la corde sensible va être sérieusement sollicitée… Et sans surprise sur ce Tori et Lokita, les Dardenne font du Dardenne. C’est propre, c’est bien interprété (par des inconnus bien sûr), c’est bourré d’empathie, c’est efficace dans le message et c’est impactant dans le portrait de ces âmes venues de loin et qui connaissent un second enfer après avoir quitté le leur. Bref, Tori et Lokita atteint ses objectifs mais ça reste très méthodique, très monochrome aussi.