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THE SHADOW’S EDGE de Larry Yang : la critique du film

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Nom : Bu Feng Zhui Ying
Père : Larry Yang
Date de naissance : 03 décembre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : Chine
Taille : 2h22 / Poids : NC
Genre : Policier, Action, Thriller

Livret de Famille :  Jackie ChanZifeng ZhangTony Leung Ka Fai

Signes particuliers : Du bon cinéma d’action qui dépote !

Synopsis : Un mystérieux mafieux et ses 7 fils adoptifs manipulent et ridiculisent la police en piratant le système de surveillance ultramoderne de la ville, dans le but de récupérer une fortune en crypto-monnaie. La police devenue impuissante doit faire appel à un ancien expert qui va s’associer avec une jeune policière à laquelle il est lié par un secret qu’elle ignore. Une partie d’échec commence alors, où les cerveaux et la loyauté seront mis à l’épreuve.

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NOTRE AVIS SUR THE SHADOW’S EDGE

Ça faisait un bail qu’un film chinois porté par Jackie Chan n’avait pas traversé les obstacles commerciaux pour se frayer un chemin jusque dans nos salles de cinéma. Réalisé par Larry Yang (Ride On déjà avec Mister Jackie), The Shadow’s Edge méritait bien cet honneur car c’est probablement l’un des meilleurs films de la légende chinoise depuis un bout de temps.

Thriller policier généreusement tartiné d’action, The Shadow’s Edge oppose la police de Macao et un gang de braqueurs ingénieux qui a réussi le coup de pirater les systèmes de sécurité de la ville afin de voler un pharamineux pactole en cryptomonnaie. Battue à plates coutures, la police fait appel à un ancien expert de la maison pour tenter de mettre la main sur les malfaiteurs dirigés par « L’Ombre », un homme mystérieux qui leur échappe depuis trente ans.

Véritable carton au box office chinois, ce remake modernisé du Filatures de Yai Nai-hoi (2007) prouve que Jackie Chan a toujours la côte dans l’empire du milieu, et pas que. Si vous êtes amoureux de gros spectacles qui dépotent, le film de Larry Yang est fait pour vous.

Copieusement dominé par le cinéma coréen depuis pas mal d’années maintenant, le cinéma chinois/HK se réveille avec ce bon morceau de cinoche qui promet ce qu’il sert. Nerveux, haletant, violent, spectaculaire et un peu drôle aussi parfois, The Shadow’s Edge s’impose comme un policier tentaculaire suivant une enquête de longue haleine aux allures de partie d’échecs entre deux opposants féroces. D’un côté, un parrain et ses sept fils adoptifs capables de réussir des coups à faire pâlir les prestidigitateurs d’Insaisissables, de l’autre une police chinoise dépassée qui sort son arme fatale en la personne d’un vieux briscard expérimenté. L’affrontement sera épique, situant son ton quelque part entre un Running out of time de Johnnie To et le Heat de Michael Mann. Le premier pour le jeu du chat et de la souris entre un truand et un policier, le second pour quelques gunfights épiques dont une attaque de QG dantesque, parmi les séquences d’action les plus spectaculaires à voir sur grand écran cette année. Et autour de ça, The Shadow’s Edge de vouloir flirter avec les actioner brutaux appréciés façon Old Boy ou The Raid. Témoin, cette scène de baston hard boiled au couteau à un contre trente où ça va sectionner de la carotide à gogo.

Alors oui, c’est un poil trop long (2h22), oui c’est bourré de clichés et de ficelles assez épaisses dans l’écriture, et oui on se perd un peu dans une narration inutilement sur-tricotée. Mais The Shadow’s Edge fait largement oublier ses défauts par une sacrée générosité emmenée par un Jackie Chan toujours en forme malgré ses 70 ans (pour preuve, une scène de baston dingue dans un apparemment). On disait « duel de vieux briscards » car face à lui, Larry Yang oppose un autre grand nom du cinoche sino-hongkongais ne la personne de l’excellent Tony Leung Ka-Fai, déjà star du Filatures originel.

Mené tambour battant avec une énergie indéfectible, The Shadow’s Edge est un divertissement récréatif qui se régale (et nous régale) avec son mode Ok Boomer activé, opposant des anciens dont les méthodes traditionnelles seront le seul salut possible pour contrer les plans de ces jeunes spécialisés dans les nouvelles technologies (piratage, IA, cryptomonnaie). Pas de repos pour les braves. Ah, et restez bien au générique de fin. Pour le traditionnel bêtisier du film (une récurrence dans les Jackie Chan) et pour une scène post-générique qui laisser déjà augurer une suite. Normal vu le succès pharaonique du bolide.

Par Nicolas Rieux

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