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THE RITUAL – L’EXORCISME D’EMMA SCHMIDT de David Midell : la critique du film

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Nom : The Ritual
Père : David Midell
Date de naissance : 20 août 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : 15 M$
Genre : Epouvante, Horreur

Livret de Famille : Al PacinoDan StevensAshley Greene Khoury

Signes particuliers : Un énième exorcisme de jeune fille sans intérêt.

Synopsis : En 1928, Emma Schmidt est admise dans un couvent reculé du Midwest américain. Très vite, les phénomènes inexpliqués se multiplient. Le prêtre fait alors appel à un exorciste reconnu, Theophilus Riesinger. Ce qu’ils vont découvrir dépasse l’imagination. Ce dossier, basé sur une histoire vraie, a été longtemps tenu secret par l’Église. C’est le cas de possession démoniaque le mieux documenté de l’histoire des États-Unis.

POSSÉDÉ PAR LE DÉMON DE LA NULLITÉ

NOTRE AVIS SUR THE RITUAL – L’EXORCISME D’EMMA SCHMIDT

Et c’est reparti pour un nouveau tour d’exorcisme pratiqué par des prêtres vaillants sur une pauvre fille possédée par une entité démoniaque. A se demander si l’on ne serait pas coincé dans une boucle temporelle, condamné à regarder le même film en boucle. Le Dernier Exorcisme, L’Exorcisme d’Emily Rose, L’Exorcisme de Molly Hartley, L’Exorcisme de Tamara, L’exorcisme de ma grand-mère… Cette fois-ci, c’est le cas de la malheureuse Anna Schmidt que le cinéma exhume (très librement par rapport à la réalité des faits). En 1928, la jeune femme suspectée de possession démoniaque reçut un rituel d’exorcisme intensif considéré comme l’un des mieux documentés de l’histoire américaine. Des notes qui ont servi à la production du film de David Midell porté par Dan Stevens et Al Pacino, lequel passe après le fort pitoyable L’Exorcisme d’Anna Ecklund signé Andrew Jones en 2016. Mauvaise nouvelle, cette nouvelle production n’est guère mieux.

1928, alors que toutes les options médicales et psychologiques ont été épuisées pour expliquer sa condition, Emma Schmidt est conduite dans un couvent du Midwest pour y recevoir un exorcisme. Il sera pratiqué par le père Theophilus Riesinger, avec l’aide du père Joseph Steiger et de ses bonnes soeurs.
Qu’est-ce qui pousse les légendes du cinéma à brader leur talent une fois qu’elles vieillissent ? La facilité ? La flemme ? L’argent ? Elles pourraient se faire rares et se contenter de plus petits rôles qui en valent la peine dans des films de qualité. Mais non. Al Pacino ou Anthony Hopkins, même combat. Pendant que l’un fait le pitre dans le risible Piégé, l’autre se ridiculise dans The Ritual (on pourrait aussi citer Russell Crowe, consternant dans L’Exorcisme du Vatican). En roue libre total, l’icône Pacino prête sa veille tête barbue mais a laissé son talent chez lui dans un tiroir fermé à double tour. Solidaire, Dan Stevens se met au diapason de son illustre confrère. On n’avait pas vu un comédien jouer aussi mal depuis… Ice Cube dans War of the Worlds. Merde, c’était y’a seulement 15 jours…
L’Exorcisme d’Anna Schmidt est une production en jachère. Du genre à l’abandon, rien n’y pousse. Horrifiquement désert, sans tension ni suspense, dépourvue de la moindre racine d’inspiration, la série B d’épouvante de David Midell offre un emmerdement maximal. Le film se contente de répéter les mêmes exorcismes pratiqués jour après jour sur la malheureuse possédée. Rituel 1, Al Pacino récite des versets de la Bible. Rituel 2, pareil. Rituel 3, la même. Rituel 4… bah… pareil. Avec, histoire d’agrémenter tout ça, quelques grognements et torsions de la victime, éventuellement une scène avec des yeux blancs révulsés et une autre avec un corps qui craque un peu. On se fait copieusement chier devant un machin plat comme un manège pour enfants de deux ans, sans âme, répétitif, mou et linéaire. Pas une idée qu’on n’ait pas déjà vu 150 fois dans tous ces minables rejetons de L’Exorciste qui pullulent sans fin depuis L’Exorcisme d’Emily Rose ne dépasse de cette carcasse plus maigre qu’une loutre anorexique. Ah si, une idée. David Midell s’est dit « Tiens, et si je filmais caméra à l’épaule pour faire plus vrai ? Genre documentaire immersif ». Ouais bah non, c’est juste nul et encore plus ridicule que ça ne l’était déjà.

 

Par Nicolas Rieux

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