Mondo-mètre :
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Carte d’identité :
Nom : The Climb
Parents : Michael Angelo Covino
Date de naissance : 2019
Majorité : 29 juillet 2020
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h34 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique, Drame
Livret de famille : Kyle Marvin, Michael Angelo Covino, Gayle Rankin, Judith Godrèche…
Signes particuliers : Mordant, étonnant, inégal, imparfait.
RÉCIT D’UNE AMITIÉ FRAGILE
NOTRE AVIS SUR THE CLIMB
Synopsis : Kyle et Mike sont deux meilleurs amis aux tempéraments très différents mais dont l’amitié a toujours résisté aux épreuves de la vie. Jusqu’au jour où Mike couche avec la fiancée de Kyle… Alors que l’amitié qui les lie aurait dû être irrémédiablement rompue, un événement dramatique va les réunir à nouveau.
Primé aux festivals de Cannes et de Deauville (prix du jury à chaque fois), The Climb était à l’origine un court-métrage que Michael Angelo Covino, son réalisateur et interprète, a ensuite développé et adapté en long. Nouveau pensionnaire de la riche scène indé américaine, le cinéaste signe une « bromance » tragicomique suivant l’histoire d’amitié qui unit Kyle et Mike, deux potes que tout oppose mais dont l’attachement mutuel semble indéfectible. Chapitré, The Climb va s’étaler sur une quinzaine d’années et scruter cette amitié qui va tenter de résister aux épreuves de la vie.
Tout commence par une chouette balade à vélo. En pleine ascension d’un col, Mike lâche à son pote, sur le point de se marier, qu’il a couché avec sa fiancée il y a quelques années. Pourquoi en plein col ? Parce qu’il est sportif et certain que son ami, simple amateur de bicyclette en surpoids, ne « sera pas capable de le rattraper pour le tuer ». La suite sera monumentale de drôlerie. Les premier et deuxième chapitres de The Climb vont imposer un ton décalé et un goût prononcé pour l’ironie pince-sans-rire. Et Michael Angelo Covino de briller dans un registre à cheval entre Woody Allen et la comédie grinçante à la scandinave. Ce qui surprend le plus, c’est la folie de l’auteur, capable de toutes les surprises, qu’elles soient narratives, formelles ou de ton. The Climb peut autant alterner de longs échanges savoureusement dialogués, des scènes plus dramatiques, burlesques ou tragicomiques, voire même des interludes musicaux ! Le principe est ainsi vite planté, le film sera une constante surprise, un perpétuel renouvellement à la douce folie contenue qui peut exploser à tout moment. Au cœur du dispositif, une amitié fragile tour à tour toxique ou salvatrice, drôle ou dramatique, cruelle ou profondément émouvante. Mais au final, la surprenante largesse de sa palette se retourne parfois un peu contre lui, The Climb paraissant par intermittence un peu foutraque, un peu longuet aussi (peut-être parce que son originalité finit par ne plus suffire pour le tenir). Bref, semblable à un premier film intéressant et plein de fraîcheur mais pas toujours très bien maîtrisé.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux