
Nom : I Know What You Did Last Summer
Mère : Jennifer Kaytin Robinson
Date de naissance : 16 juillet 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h51 / Poids : NC
Genre : Horreur, Slasher
Livret de Famille : Madelyn Cline, Chase Sui Wonders, Jonah Hauer-King, Sarah Pidgeon, Tyriq Withers, Freddie Prinze Jr, Jennifer Love Hewitt, Billy Campbell…
Signes particuliers : C’est pas si pire.
Synopsis : Lorsque cinq amis causent involontairement un accident de voiture mortel, ils décident de dissimuler leur implication et concluent un pacte pour garder le secret plutôt que de faire face aux conséquences de ce terrible évènement. Un an plus tard, leur passé revient les hanter et ils sont confrontés à une terrible vérité : quelqu’un sait ce qu’ils ont fait l’été dernier… et est déterminé à se venger. Traqués un à un par un mystérieux tueur, ils découvrent que cela s’est déjà produit auparavant et se tournent vers deux survivants du terrible Massacre de Southport de 1997 dans l’espoir d’obtenir leur aide.

SOUVIENS-TOI DES ERSATZ DE SCREAM
NOTRE AVIS SUR SOUVIENS-TOI… L’ETE DERNIER (2025)
Manifestement, la nostalgie a toujours une grosse valeur marchande aux yeux des studios hollywoodiens. Après avoir bien siphonné les années 80 (et c’est pas fini), ce sont les années 90 qui intéressent désormais car la génération concernée commence à être en âge de vouloir elle-aussi revisiter sa jeunesse. Les films cultes de l’époque ressortent ainsi des placards et côté succès horrifiques, puisque la saga Scream continue d’être sucée jusqu’à la moelle, pourquoi ne pas s’attaquer à ses ersatz. Comme Souviens-toi… l’été dernier par exemple, sorti un an après le premier Scream et qui avait capitalisé à fond les ballons sur le phénomène au point d’avoir mis en avant son scénariste (Kevin Williamson), l’auteur de… Scream. C’est bien, il y en a qui suivent. Souviens-toi… l’été dernier avait su bien profité du succès du moment relançant la mode du slasher, et le film a acquis un statut de petite série B culte. Copieuse, cynique, mais culte. Plus qu’un Urban Legends par exemple, que l’on a préféré allègrement oublier. Parce que mine de rien, Souviens-toi… l’été dernier avait un certain charme. Des acteurs en vogue, une idée de scénario bien trouvée, et quelques scènes qui sont restées dans les mémoires.

Réalisé par l’américaine Jennifer Kaytin Robinson, Souviens-toi… l’été dernier fait ce que tout le monde fait en ce moment (et que le prochain Karaté Kid va faire aussi) à savoir tricoter une histoire entre la suite tardive, le reboot et le remake, avec le mode « Legacy » activé. En gros, l’idée de la mixture est de rebooter la saga en espérant de nouveaux jours heureux au box office en pondant un pseudo-remake reprenant le principe de l’original tout en l’ancrant dans l’idée d’une suite conservant les événements de 1997, et avec quelques anciens rappelés histoire de concrétiser cet élan. Freddie Prinze Jr et Jennifer Love Hewitt reprennent notamment leurs rôles, incarnant un côté mentor pour une nouvelle génération de gamins ciblé par un nouveau tueur au ciré toujours armé d’un sanglant crochet de pêcheur. On connaît ensuite la chansonnette, ils ont fait une connerie l’été dernier, ils reçoivent un mot comme quoi leur secret est connu, ils se font traqués par un psychopathe… et ils trouvent refuge auprès des anciens de la saga originelle. Un peu comme les derniers Scream se diront certains. Oui… et justement parlons-en.

En fait, entre deux idées piteuses, entre deux comédiens qui jouent très très mal, entre deux surprises que l’on a vu venir à des kilomètres, cette résurrection parvient à s’octroyer quelques arguments convaincants. Et ça, c’était clairement pas gagné. D’abord, le whodunit fonctionne. À la manière de Scream, on passe le film persuadé d’avoir pigé l’astuce, probablement trop obnubilé par des balises clignotantes qui n’étaient que des leurres (comme dans Scream à l’époque). Et au final, on pourra être surpris. Pas par tout certes, mais au moins par certaines idées assez audacieuses (peut-être même plus que Scream). Ensuite, on soulignera l’évolution plutôt amusante de certains personnages, dont une pure pelle à tarte, l’archétype même de la cruchasse idiote que l’on voudrait voir mourir très vite et dans d’atroces souffrances… et qui finit par gagner aux forceps un étonnant capital sympathie. Team Madelyn Cline, qui ne se contente pas d’être juste très jolie, mais qui emporte l’adhésion, amuse voire émeut. Et enfin, à l’instar de Scream, Souviens-toi… l’été dernier a compris qu’il pourra paraître un poil plus intelligent s’il joue la carte du petit commentaire méta sur sa nature de remake déguisé cherchant à effacer l’ancien film au profit d’un plus moderne et ressortant du placard des comédiens en passe d’être oubliés (Freddie Prinze Jr par exemple et autres surprises).
Plus violent que son modèle (un autre bon point à son actif), cette nouvelle version de Souviens-toi…l’été dernier finit doucement par s’attirer une certaine clémence. Car au fond, sans être très bon, le film n’est jamais très nul non plus. Ses bonnes idées donnent des envies d’indulgence et surtout, son mérite est de ne jamais chercher à être plus malin qu’il n’est. La proposition de Jennifer Kaytin Robinson sait rester à sa place avec une modestie qui est toute à son honneur. Il a conscience d’être une petite série B inconséquente où l’on charcle du jeune adulte tête à claque et le ludique nostalgique (très 90’s dans l’âme) de ce principe de cinéma horrifique jouissif finit par prendre le dessus sur le reste. Et alors que les quelques qualités comblent en partie les innombrables défauts d’un film objectivement moyen, Souviens-toi… l’été dernier nous laisse sur un petit sourire, celui qui va souvent de pair avec un film qui ne se prend pas trop au sérieux, qui sait se moquer un peu de lui-même et de ses propres clichés, et qui rappelle des souvenirs de jeunesse. Rien que pour ça (et pour un caméo secret), ça vaut bien la moyenne.
Par Nicolas Rieux