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PROJECT SILENCE de Tae-gon Kim : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Talchul: Project Silence
Père : Tae-gon Kim
Date de naissance : 21 août 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : Corée du Sud
Taille : 1h41 / Poids : NC
Genre : Thriller, Action, Epouvante

Livret de Famille : Un-kyun LeeJi-hoon JuHee-won Kim

Signes particuliers : La générosité à la coréenne. 

Synopsis : Le brouillard cause un gigantesque accident sur un pont. Alors que celui-ci menace de s’effondrer, des bêtes inconnues se retrouvent libérées au milieu des survivants.

ATTENTION CHIENS MECHANTS

NOTRE AVIS SUR PROJECT SILENCE

Qu’on les aime ces coréens ! On a l’impression de le dire à chaque fois qu’ils nous envoient un nouveau blockbuster spectaculaire. Le petit dernier en date, c’est le thriller fantastico-horrifique Project Silence du réalisateur Tae-gon Kim. Un film dont certains avaient peut-être entendu parler l’année dernière puisqu’il avait connu les honneurs d’une Séance de Minuit au festival de Cannes 2023. À à la croisée des chemins entre le film d’action, le film catastrophe, le thriller fantastique et l’horreur, Project Silence s’amuse de faire du meilleur ami de l’homme, son pire cauchemar. Chez Tae-gon Kim, on est loin de toute mignonnerie à la Beethoven ou Belle et Sébastien. Le film rejoint plutôt la petite liste des « films avec des chiens méchants » aux côtés du Dressé pour Tuer de Samuel Fuller, Cujo, Max ou White Dog.

Sur un pont gigantesque de Séoul, le gouvernement perd la maîtrise d’un project Top Secret ayant pour but de créer génétiquement des chiens de guerre dressés pour tuer des cibles désignées. Un énorme carambolage provoque la fuite des clébards super-vénères. Les accidentés du pont (qui menace de s’effondrer en plus) vont devoir survivre aux attaques féroces et sanglantes des toutous aux yeux rouge sang.
Ce qui est bien avec Project Silence, c’est que -comme souvent- les coréens font dans la générosité débordante. Un brouillard épais qui s’abat sur la ville, un carambolage spectaculaire, des chiens qui attaquent, un pont qui menace de s’effondrer… Tout ça en même temps ! Prenant la structure du film catastrophe (avec une intro qui présente les différents protagonistes que l’on va suivre avant le point déclencheur), Tae-gon Kim va tenter de « renouveler un peu le genre » comme il l’explique en le faisant basculer vers l’épouvante adossée sur un survival sous tension. Si l’ensemble est assez conventionnel dans ce qu’il entreprend et dans la manière dont il le conduit, Project Silence est suffisamment bien calibré pour exciter un spectateur en demande de spectacle haletant. Le film ne s’impose pas comme une bonne claque mais il a le mérite d’être solide et rondement mené. On pense de loin au récent Project Wolf Hunting mais avec un peu moins de personnalité et un côté plus consensuel.

Série B qui se rêve en blockbuster, Project Silence empile les clichés (narratifs ou de caractérisation de ses personnages), coule une petite veine nationaliste sur toute son histoire (qui cela dit s’amuse à écorner les politiciens corrompus), ses chiens numériques ne sont pas ce que l’on a vu de mieux (ni de pire hein, on oublie pas le laidron Chien et Chat) et il semble en mode pilotage automatique une fois lancé. Mais c’est ça qui étonne encore avec le cinéma coréen, même quand c’est globalement moyen et peu mémorable, on arrive quand même à prendre du plaisir devant la générosité du spectacle proposé.

 

Par Nicolas Rieux

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