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MONSIEUR AZNAVOUR de Grand Corps Malade & Mehdi Idir : la critique du film

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Nom : Monsieur Aznavour
Pères : Grand Corps Malade, Mehdi Idir
Date de naissance : 23 octobre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 2h13 / Poids : NC
Genre : Biopic

Livret de Famille : Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup

Signes particuliers : Un biopic propre et efficace.

Synopsis : Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu’il n’avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d’une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières. Découvrez le parcours exceptionnel et intemporel de MONSIEUR AZNAVOUR.

 

D’AZNAVOURIAN A AZNAVOUR

NOTRE AVIS SUR MONSIEUR AZNAVOUR

On l’aurait donné en mille. Quand les légendes meurent, le cinéma sort généralement très vite de sa tanière pour exploiter leurs histoires. Au décès de feu Charles Aznavour, on se doutait bien qu’un biopic arriverait tôt ou tard, et même plutôt tôt que tard. Et voilà. Réalisé par le duo Grand Corps Malade et Mehdi Idir (Patients, La Vie Scolaire) et supervisé par les enfants du chanteur de La Bohème, Monsieur Aznavour retrace l’histoire de l’un des plus célèbres artistes de la chanson française, de son enfance difficile à Paris à sa notoriété internationale. Le fils de réfugiés arméniens, la guerre, les galères, le duo avec Pierre Roche, Edith Piaf, l’Amérique, l’éclosion tardive, les tubes à la pelle, les rencontres avec Johnny ou Sinatra, le programme est copieux comme 2h13. C’est un Tahar Rahim relooké à coup d’épaisses couches de maquillage qui prête ses traits au chanteur star.

Et c’est parti pour deux heures de tout ce que l’on peut trouver dans un biopic du genre. Du drame, de l’humour, de la success story, des chansons, de l’émotion, de la romance, des amitiés, une mentor, des disputes, des moments sombres et des remontées gonflées à bloc ppuis le décollage… Monsieur Aznavour n’invente rien sur la forme mais il fait ce qu’il a à faire, du mieux qu’il le peut et le plus proprement possible, avec cette volonté de rendre hommage à une icône populaire.

Dans sa première partie, le film se montre très conventionnel, probablement un peu trop pour réellement emporter l’adhésion. Ce qui le pimente, c’est la présente de la figure « mentoresque » Edith Piaf, majeure dans la vie d’Aznavour. Incarnée par Marie-Julie Baup, elle apporte de la drôlerie et du pétillant à ce biopic un brin endimanché. Pour le reste, Monsieur Aznavour déroule et raconte, sans désintéresser mais sans faire d’étincelles non plus. Dans la seconde moitié, le binôme Grand Corps Malade & Mehdi Idir s’en va reprendre la construction du Cloclo de Florent Emilio Siri. Un chapitre de vie menant à une chanson emblématique. D’où viennent Je m’voyais déjà, La Bohème, For Me Formidable, Hier Encore… À défaut d’être nouvelle, l’idée est bonne car elle donne beaucoup plus d’allant au film et creuse plus intelligemment la figure Aznavour en associant la suite de sa vie à sa montée en puissance dans les hautes sphères de la chanson française. De quoi passer sur quelques petits arrangements narratifs pour les besoins du « cinéma ».

Au final, porté par un comédien excellent jamais avare en efforts et par une conduite qui parvient à suffisamment captiver pour crédibiliser le projet, Monsieur Aznavour fait son effet et surtout fait le job. Les fans d’Aznavour y trouveront sûrement plus leur compte que les autres mais l’ensemble n’est pas désagréable à défaut d’être brillant. Allez, au suivant, au hasard Johnny tiens (mais lui n’en aura pas un mais deux, par Jalil lespert puis par Cédric Jimenez).

 

 

 

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