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MOI QUI T’AIMAIS de Diane Kurys : la critique du film

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Nom : Moi qui t’aimais
Mère : Diane Kurys
Date de naissance : 1er octobre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h59 / Poids : NC
Genre : Biopic, Drame, Romance

Livret de Famille : Marina Foïs, Roschdy Zem, Thierry de Peretti

Signes particuliers : Un problème de comédiens.

Synopsis : Elle l’aimait plus que tout, il l’aimait plus que toutes les autres. Simone Signoret et Yves Montand étaient le couple le plus célèbre de leur temps.  Hantée par la liaison de son mari avec Marilyn Monroe et meurtrie par toutes celles qui ont suivi, Signoret a toujours refusé le rôle de victime. Ce qu’ils savaient, c’est qu’ils ne se quitteraient jamais.

LE COUPLE LE PLUS CÉLÈBRE DU CINÉMA FRANÇAIS

NOTRE AVIS SUR MOI QUI T’AIMAIS

C’est l’un des couples les plus célèbres de l’histoire du cinéma français, un amour profond qui aura traversé les décennies, connu des périodes houleuses, mais est resté lié pour l’éternité. En 1949, la belle Simone Signoret rencontre un jeune chanteur découvert par Edith Piaf : Yves Montand. C’est le coup de foudre instantané. La future icône de Casque d’or quitte son mari et l’épouse deux ans plus tard. Ensemble, ils vont s’asseoir sur le toit du cinéma français. Puis leurs trajectoires divergeront avec l’âge, la carrière de Simone décline tandis que celle de Montand ne cesse de grandir, jusqu’à le conduire à Hollywood pour y tourner avec Marilyn avec qui il aura une liaison qui fera la Une de la presse à scandale.

Empruntant son titre à la ritournelle d’une célèbre chanson romantique de Montand écrite par Prévert, Moi qui t’aimais réunit Marina Foïs et Roschdy Zem dans les rôles des deux étoiles du septième art. Le biopic signé Diane Kurys (Diabolo Menthe, Coup de Foudre, Les Enfants du Siècle) démarre son portrait dans les années 70 et suit l’histoire d’amour indéfectible qui va lier Signoret et Montand jusqu’à la mort de Simone en 1985.

Reconstitution impeccable, histoire riche et passionnante, récit jalonné de moments bouleversants, impression de voyager dans la mémoire du cinéma, mise en scène élégante de Diane Kurys, Moi qui t’aimais coche pas mal de cases et avait tout pour séduire autant les passionnés de cinéma que les plus indifférents à qui l’on offre avant tout, une puissante histoire d’amour. Malheureusement, Moi qui t’aimais va être sans cesse accompagné d’une gêne majeure qui vient gâcher toute l’entreprise : ses comédiens. S’ils offrent des performances formidables en soi, l’ennui c’est que l’on n’y croit jamais. Et il n’y a rien de pire pour un biopic que l’incrédulité envers un choix de casting où des comédiens doivent s’effacer totalement derrière les visages qu’ils incarnent. Dans Moi qui t’aimais, on n’arrive jamais à croire en Marina Foïs comme Simone Signoret. Pas plus que l’on arrive à croire que Roschdy Zem est Yves Montand. C’est regrettable car l’on comprend bien que Kurys était plus intéressée par le talent de ses comédiens que par leur ressemblance physique d’avec leurs modèles, mais pour le spectateur c’est différent. Il a besoin de concrétiser son lien mémoriel. Il a besoin de voir Cloclo à travers Jérémie Renier, de voir Godard à travers Louis Garrel, de voir Aznavour à travers Tahar Rahim. Il a besoin qu’un effet de ressemblance fasse oublier l’acteur qui incarne. Et à ce petit jeu là, Moi qui t’aimais n’y arrive pas. Kurys veut jouer la carte de l’évocation plutôt que celle de l’imitation, idée intelligemment plantée dès la séquence d’introduction où l’on voit -hors narration- les vrais comédiens au maquillage pour entrer dans la peau de Signoret et Montand. Un moyen de désacraliser d’emblée la chose. Kurys l’assume comme pour parer aux critiques, oui, ce sont des bien des comédiens qui interprètent et non une volonté de réalisme physique. Mais malgré ça, la gêne reste, perceptible d’un bout à l’autre.

Cet écueil fossoyeur est d’autant plus regrettable que, même si le film n’est pas parfait (des longueurs, un certain statisme), Diane Kurys a l’intelligence de choisir un angle plutôt que dérouler une succession d’évènements. Son choix comme cœur de son portrait est la relation tour à tour passionnelle, émouvante, complice, cruelle ou toxique qui va cimenter l’attachement mutuel du couple Signoret/Montand. Plus que l’authenticité pure des faits, c’est un regard psychologique que suit la cinéaste pour cerner son sujet.

 

 

5 thoughts on “MOI QUI T’AIMAIS de Diane Kurys : la critique du film

  1. Bien sûr ce n’était pas Montand ni Simone Signoret, mais ils étaient si bien interprétés ! Quoiqu’on puisse en dire ! Fine, intelligente et amoureuse Simone ! Montant volage, attaché à Simone, à leurs idees politiques et à la vie ! J’étais portée par l »histoire et ne m’attendaus pas à ce que les acteurs quittent leur maquillage du début !

  2. J ai eu beaucoup de mal au début mais au fur et a mesure j ai fini pas adhérer et finalement adorer , les acteurs sont magnifiques , j y suis allée avec ma maman de 81 ans elle était très émue

  3. Dommage, la rassemblant n’était pas au rendez-vous, j’ai eu beaucoup de mal à adhérer. Effectivement parfois des longueurs, j’aurais aimé plus de ressemblance aux personnages.

  4. Pas un mot à soustraire à la critique. 100% d’accord et j’ai eu ce même malaise en ce qui concerne les acteurs : à aucun moment je n’ai adhéré à ce que je voyais, particulièrement pour Montand. C’est d’autant plus regrettable qu’on y voit un travail remarquable de la part des deux mais la mayonnaise ne prend pas. Je n’ai eu de cesse de penser à Bohemian Rhapsody. Je souhaite un franc succès à ce film. Il trouvera peut être son public auprès de tous ceux qui n’ont pas connu ces deux géants du cinéma

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