Nom : Marlowe Père : Neil Jordan Date de naissance : 2023 Majorité : 15 février 2023 Type : sortie en salles Nationalité : USA Taille : 1h50 / Poids : NC Genre : Polar
Synopsis : En 1939, à Bay City en Californie, alors que la carrière du détective privé Philip Marlowe bat de l’aile, Clare Cavendish vient lui demander son aide pour retrouver son ancien amant, Nico Peterson, mystérieusement disparu. L’enquête de Marlowe va le mener au Club Corbata, repaire des habitants les plus influents et fortunés de Los Angeles. Mais rapidement, il se heurte à ses anciens collègues de la police alors qu’il fouine dans les coulisses de l’industrie hollywoodienne et dans les affaires de l’une des familles les plus puissantes de la cité des anges.
LE TRES GRAND SOMMEIL
NOTRE AVIS SUR MARLOWE
Neil Jordan – Liam Neeson. Deux artistes qui auraient bien besoin de donner une nouvelle impulsion à leur carrière. Le premier n’existe plus vraiment dans le paysage du cinéma actuel (son Byzantiumen 2012 était audacieux mais raté et son Gretaen 2018 avec Isabelle Huppert était une purge). Le second enchaîne depuis trop longtemps et comme un forcené, les séries B indigentes toutes coulées dans le moule.
Sur le papier on pensait, fort naïvement, que Marlowe pourrait ressembler à un croisement entre Le Grand Sommeil et L.A. Confidential. Neil Jordan ressuscite le célèbre détective Philip Marlowe jadis créé par Raymond Chandler, en adaptant le roman The Black-Eyed Blonde de John Blanville paru en 2014. Pour un grand polar haletant et fiévreux ? Malheureusement non, pour tout le contraire même. Neil Jordan n’est plus vraiment l’artiste passionnant qu’il a été à son apogée dans les années 90 (quand il signait Entretien avec un Vampire ou The Crying Game). Et ça se voit. Comme s’il était en pré-retraite, il signe ici un film faible, peu inspiré ni dans la transposition écrite ni sur la forme. D’un bout à l’autre, Marlowe affiche avec tristesse sa petitesse de film très sage, très conventionnel, figé dans son approche platement linéaire et illustratrice. Il ne s’en dégage rien, ni tension, ni passion. Les femmes fatales n’ont rien de vampirisantes (Diane Kruger est aussi « fatale » qu’un couteau à beurre), le détective privé au passé mystérieux n’a rien de charismatique (faut dire que Liam Neeson en fait le moins possible), les antagonistes n’ont rien d’inquiétants… Tout est engoncé dans une étrange paresse léthargique. En résulte un film mollement vieillot où toute notion d’efficacité a laissé sa place à un curieux ennui poli. Ni correct ni fondamentalement raté, Marlowe indiffère. C’est pire.