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MALÉFIQUE : LE POUVOIR DU MAL de Joachim Rønning : la critique du film

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Spectateurs

La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Maleficent : Mistress of Evil
Père : Joachim Rønning
Date de naissance : 2019
Majorité : 16 octobre 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h59 / Poids : NC
Genre : Aventure, Fantastique

Livret de famille : Angelina Jolie, Elle Fanning, Harris Dickinson, Michelle Pfeiffer, Sam Riley, Chiwetel Ejiofor, Ed Skrein, Imelda Staunton, Juno Temple…

Signes particuliers : La magie Disney n’est pas au rendez-vous.

BLOCKBUSTER MALÉFIQUE

NOTRE AVIS SUR MALÉFIQUE : LE POUVOIR DU MAL

Synopsis : Plusieurs années après avoir découvert pourquoi la plus célèbre méchante Disney avait un cœur si dur et ce qui l’avait conduit à jeter un terrible sort à la princesse Aurore, MALEFIQUE : LE POUVOIR DU MAL continue d’explorer les relations complexes entre la sorcière et la future reine, alors qu’elles nouent d’autres alliances et affrontent de nouveaux adversaires dans leur combat pour protéger leurs terres et les créatures magiques qui les peuplent. 

Cinq ans après la sortie du premier Maléfique, production Disney librement inspirée du conte La Belle au Bois Dormant mais recentrée sur la méchante sorcière, le studio de Mickey s’offre une suite. Après tout, 758 millions de dollars au box office mondial, ça justifiait bien de retourner dans la Lande enchantée. Angelina Jolie et Elle Fanning reprennent du service, Michelle Pfeiffer s’invite au casting, et c’est reparti pour un tour au royaume des « Il était une fois » et… des effets spéciaux.

Ironiquement, alors qu’il est entièrement fait en numérique avec une enfilade de fonds verts remplis par une pelletée d’effets digitaux dernier cri, Maléfique ; le pouvoir du Mal s’avère étrangement d’une ringardise absolue. Replacé dans son contexte, ce genre de production disneyienne en toc transpire la formule (narrative comme visuelle), formule engluée dans une élaboration vue mille fois. Depuis le Alice au pays des Merveilles de Burton, Disney n’a de cesse de recycler les mêmes motifs formels pour alimenter des univers fantasmagoriques qui en viennent à tous se ressembler, comme les films qu’ils illustrent d’ailleurs. Le spectateur est ainsi submergé sous un déluge de SFX tellement tonitruant, que ces derniers n’ont plus rien ni de créatif, ni d’impressionnant et encore moins d’excitant. On devient alors totalement passif d’une foire d’empoigne technologico-gloubiboulguesque artificielle et aussi digeste qu’un kloug trop beurré, avec la sensation d’assister à un gros recyclage déjà vieillot dans sa fausse modernité. Seule solution pour espérer un salut, aller chercher un semi-frisson du côté de l’histoire pour sortir de cette torpeur. Or, s’il y a bien un point sur lequel ce Maléfique 2 boit la tasse jusqu’à la noyade, c’est bien avec son scénario en placo artificiel. Pataud, forcé, bourré d’incohérences et surtout foutrement inintéressant, le script de ce sequel s’égare entre le nawak assommant et le ridicule risible. Un grotesque prolongé par les interprétations médiocres des comédiens, d’Angelina Jolie à Michelle Pfeiffer en passant par une Elle Fanning transparente de fadeur. Mais la mention d’excellence revient surtout au malheureux Harris Dickinson, qui incarne un Prince Phillip avec le charisme d’une planche à repasser. Chacune de ses apparitions, l’œil torve et la flamme absente, est source de rires irrépressibles.

En bref, Maléfique : le pouvoir du mal illustre à merveille le concept du film parc d’attraction (récemment évoqué par le sieur Scorsese) destiné à faire vendre du merchandising par millions. Un film qui essaie d’en foutre plein la vue mais qui risque surtout de provoquer des conjonctivites face à tant de laideur artistique déversée sans retenue sur un film complètement inutile. Peut-être parce que l’on n’est pas le bon public ? Mais au fait, quel est justement le public ? Car pour les plus jeunes, Maléfique se révèle finalement assez sombre, voire parfois violent.

BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

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