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LES INTRUS CHAPITRE 2 de Renny Harlin : la critique du film

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Nom : The Strangers: Chapter 2
Père : Renny Harlin
Date de naissance : 29 octobre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h39 / Poids : NC
Genre : Horreur, Slasher

Livret de Famille : Madelaine PetschGabriel BassoRachel Shenton

Signes particuliers : Rien de folichon.

Synopsis : Les Intrus sont de retour – plus brutaux et impitoyables que jamais. Lorsqu’ils découvrent que l’une de leurs victimes, Maya, a survécu, ils reviennent pour terminer ce qu’ils ont commencé. Traquée et isolée, Maya doit affronter un nouveau chapitre terrifiant alors que les tueurs insensés et inarrêtables, la traquent, prêts à éliminer quiconque se mettra en travers de leur route.

DIS, ON JOUE À CACHE-CACHE ?

NOTRE AVIS SUR LES INTRUS CHAPITRE 2

La franchise aux Intrus tueurs continue. Après un premier film en 2008 (The Strangers) puis un second en 2018 (le sympa The Strangers : Prey at Night), la saga horrifique prolonge son carnage sanglant avec une trilogie dirigée par le vétéran Renny Harlin. Chapitre 1 l’an passé, chapitre 2 aujourd’hui et chapitre 3 à venir.

Les Intrus : chapitre 2 reprend peu ou proue là où le précédent s’était arrêté. Maya, la seule survivante du massacre précédent, se réveille à l’hôpital. Mais les tueurs masqués n’en ont pas fini avec elle et les revoilà à ses trousses. S’ensuit un combat acharné dans les murs de l’hôpital puis en forêt puis dans la ville…

L’entame de ce second volet pompe plus ou moins le classique Halloween 2 avec le coup des tueurs arpentant l’hôpital où a été emmenée la survivante, pour en finir avec elle. La même que Lorie Strode chez Rosenthal/Carpenter il y a 45 ans. Le ton est donné, ce n’est pas l’originalité qui va étouffer ce nouveau slasher. Et effectivement, la suite va confirmer l’impression première. Plus ou moins efficace, Les Intrus : chapitre 2 déroule son principe d’action sans faire preuve d’une once de nouveauté. Ça traque, ça laisse des paquets de cadavres un peu partout et la jeune Maya se met en mode survival pour tenter de s’en sortir. Jusqu’à un épilogue qui nous sort, au détour d’un climax, un « to be continued » qui laisse perplexe. On savait que le bordel serait une trilogie mais quand même, pourquoi ne pas avoir fait une série télé tout simplement, puisque l’intention était de sérialiser ainsi le machin ? D’autant que ce n’est pas la folle cinématographie du bousin qui impressionne…

Sur ce segment « du milieu », Renny Harlin fait un poil mieux que précédemment, même si on le soupçonne parfois de dormir derrière son combo pendant que le film se dirige lui-même. En même temps, c’était pas bien compliqué de faire moins pire, Les Intrus : chapitre 1 était nul. En déviant cette fois du home invasion vers le survival, le cinéaste relance un peu la machine et apporte un peu plus de péripéties. Malheureusement, rien que l’on n’ait pas déjà vu cent fois. Mais le vrai problème du film, c’est cette soudaine volonté de sur-expliquer ce qui ne demandait pas à l’être en imaginant notamment un background foireux à ses figures tueuses. En faisant ça, Harlin annihile l’essence de la franchise, des tueurs qui tuent dans que l’on ne sache qui ils sont ni pourquoi font-il ça. Une fausse bonne idée qui semble répondre à une maladroite envie d’apporter un peu d’épaisseur narrative mais qui autodétruit le concept sans rien apporter au film. C’est peut-être le pire dans l’histoire.

Sans être foncièrement détestable en acceptant de se satisfaire de peu, Les Intrus : chapitre 2 met du rythme mais s’ingénie constamment à s’autoplomber. La suite de Renny Harlin manque cruellement de brutalité gore, tout y est très prévisible (dans ce second opus comme dans le prochain qu’il appelle de ses vœux) et pour quelques séquences qui auraient pu être sympas avec davantage de nervosité (Harlin n’a clairement plus la niaque d’un jeune qui en veut) on se paye des scènes d’un ridicule qui rappelle à quel point le cinéaste de Die Hard 2 est devenu un faiseur de nanars en puissance. Témoin, cette attaque de sanglier numérique en forêt face à laquelle on se demande -outre comment une telle laideur est possible- si l’on aurait pas changé de film par erreur.

Une fois n’est pas coutume, les amateurs de slasher regretteront la belle époque du genre, celle où ça charclait à gogo avec une insouciante folie carnagesque, de la nudité 100% gratos et des délires meurtriers jubilatoires. Une époque révolue. C’était la parenthèse Ok Boomer. Les Intrus : chapitre 2 manque de saveur, d’imagination, d’incarnation. On comprend l’idée de faire de cette suite, une sorte de grosse partie de cache-cache meurtrier a échelle d’une ville. Mais pour que ça fonctionne et que ce soit fun, il aurait fallu resserrer l’intrigue sur ça et uniquement ça, et surtout lui faire pousser des crocs pour que le tout soit nettement plus emballant que la partie de jambe en l’air mensuelle en mode missionnaire le samedi soir avant de s’endormir devant TF1.

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