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LEE MILLER de Ellen Kuras : la critique du film

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Nom : Lee Miller
Mère : Ellen Kuras
Date de naissance : 09 octobre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h57 / Poids : NC
Genre : Drame, Biopic, Guerre

Livret de Famille : Kate Winslet, Andy Samberg, Alexander Skarsgård, Marion Cotillard, Noémie Merlant, Josh O’Connor, Andrea Riseborough…

Signes particuliers : Le biopic oubliable d’une femme inoubliable.

Synopsis : La vie de Lee Miller, ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l’une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde.

 

KATE WINSLET EST LEE MILLER

NOTRE AVIS SUR LEE MILLER

Mannequin, égérie du surréalisme, amie de Man Ray, Picasso ou Paul Éluard, photographe de mode puis reporter de guerre, Lee Miller a eu une vie très riche. Suffisamment pour qu’un biopic lui soit consacré, à plus forte raison aujourd’hui puisqu’elle était aussi une féministe affirmée. On est dans l’air du temps. Né d’une volonté commune partagée par Kate Winslet et la directrice de la photographie Ellen Kuras, Lee Miller est incarnée par la première et filmée par la seconde, dont c’est le premier long-métrage en tant que réalisatrice. Lee Miller retrace son parcours de la fin des années 30 sur la Côte-d’Azur aux sombres heures de la Deuxième Guerre Mondiale où elle a été correspondante pour Vogue. De Saint-Malo aux Camps, en passant par le Paris libéré ou l’appartement berlinois d’Hitler, Lee Miller est l’histoire d’un voyage ayant capturé dans un objectif, le pire visage de l’humanité. C’est en partie grâce à ses clichés uniques que le monde entier a pu prendre la mesure de l’horreur nazie.

Tout commence par une Lee Miller âgée interviewée par un jeune homme qu’elle semble connaître. Elle est seule chez elle, bouffée par l’alcool et les médocs. En flashbacks, Lee raconte et Ellen Kuras déroule. Au mieux, on dira que le film est académique et artistiquement plat, alignant factuellement des moments renvoyant à des clichés iconiques. Au pire, on confiera un profond embarras devant un film servant ses envies d’émotion à la louche comme on sert un pot-au-feu bien copieux.

Si la prestation de Kate Winslet est à souligner, Lee Miller ploie sous sa petitesse de biopic artificiel et peu inspiré. Dans l’ensemble, le film est certes plus ou moins bien fait au premier abord, mais il souffre de ses intentions, son excès de didactisme, son sensationnalisme parfois gênant, sa structure en flashbacks peu maîtrisée, le peu d’envergure des personnages secondaires (on rigole encore des apparitions furtives de Marion Cotillard ou Noémie Merlant), son artificialité de drama en toc, sa capacité à en faire des tonnes… Passons sur les menus arrangements historiques (souvent des détails de lieux ou de temporalité) ou sur les choix de ce qui est raconté et/ou laissé de côté, Lee Miller est surtout un film trop quelconque sur une figure qui ne l’était pas. Et Ellen Kuras de nous achever avec un final à twists qui repousse les limites du grotesque. Ce n’était vraiment pas nécessaire.

 

 

 

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