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LE MEDIUM d’Emmanuel Laskar : la critique du film

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Spectateurs

 

Nom : Le Médium
Père : Emmanuel Laskar
Date de naissance : 10 juillet 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h20 / Poids : NC
Genre : Comédie romantique, Drame

Livret de Famille : Emmanuel LaskarLouise BourgoinNoémie Lvovsky

Signes particuliers : Une jolie tentative malheureusement soldée par un échec.

Synopsis : Michael cumule les tracas. Il n’accepte ni sa rupture amoureuse, ni l’héritage de sa mère récemment décédée : le don de communiquer avec les morts. Débordé par son chagrin, il refuse d’assumer sa vocation de Médium. Mais sa rencontre avec Alicia, jeune artiste charismatique convaincue de la présence de son mari décédé, va le pousser à changer d’avis …

PRISONNIERS DU DESTIN

NOTRE AVIS SUR LE MEDIUM

Premier long-métrage pour Emmanuel Laskar, ancien pensionnaire de la compagnie de Jean-Christophe Meurisse Les Chiens de Navarre. Après deux courts autoproduits, Emmanuel Laskar continue de se battre pour exister en tant qu’artiste. Avec Le Médium, on sent qu’il revient de loin, qu’il a du se battre pour faire naître son projet. Mais il franchit un cap, le long, avec une star, Louise Bourgoin. Il ne restait plus qu’à prouver. Le plus dur en somme…
Les intentions d’Emmanuel Laskar avec Le Médium sont aussi claires que de l’eau roche. L’acteur-réalisateur ambitionnait une comédie sentimentale balancée entre le rire et la douce romance avec la délicatesse d’une poésie mélancolique à la fois touchante et gentiment farfelue comme moteur de son ofni « absurde et contemplatif » comme il le décrit, parlant de la mort et de la fatalité en évitant le sérieux habituel que confère généralement le sujet. Malheureusement pour le jeune cinéaste, rien ne tient dans son exercice qui voudrait se réclamer de la savoureuse ballade existentielle mais qui ploie sous un écrasant emmerdement. Dans ce registre « fable indé » où l’amusement croquignolesque rencontre un ton délicatement lunaire et poétique, on préfèrera largement le cinéma d’un Loïc Paillard à ce puzzle esquinté dont les nombreuses pièces ont du mal à s’emboiter. Malgré une bonne Louise Bourgoin (qui étouffe complètement son auteur-partenaire), Le Médium est une petite torture qui avance mollement sur son sentier existentiel en poussant des portes grandes ouvertes. L’effet « friandise » est là, on le voit, on le sent autour du charme qui tente de s’installer ne bordure de cette fable décousue, mais les intentions de départ ne trouvent pas d’aboutissement dans une fantaisie qui fait pschitt.

 

Par Nicolas Rieux

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