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KILL de Nikhil Nagesh Bhat : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Kill
Père : Nikhil Nagesh Bhat
Date de naissance : 11 septembre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : Inde
Taille : 2h10 / Poids : NC
Genre : Action

Livret de Famille : Laksh LalwaniRaghav JuyalTanya Maniktala

Signes particuliers : Quand The Raid rencontre Bullet Train.

Synopsis : Dans un train pour New Delhi, une bande de voleurs prend en otage les passagers, sans savoir qu’un homme bien plus redoutable qu’eux est à bord. Quand ils s’en prennent à la femme qu’il aime, Amrit, membre des forces spéciales, répond par une vengeance sans merci.

ET PRENDS CA DANS TA GUEULE !

NOTRE AVIS SUR KILL

Mais qu’est-ce que c’est que cette folie qui déboule d’Inde ?! Du cinéma indien, le public international a souvent tendance à croire qu’il se résume à Bollywood et ses superproductions fleuves de 3 ou 4 heures. A tort. Car loin des fresques chantées et dansées made in Bombay à la Devdas, il y a aussi toute une autre industrie en Inde, offrant des films tous très différents, de l’oscarisé RRR au drame cannois All We Imagine As Light, du  film de gangsters virtuose avec Gangs of Wasseypur au drame puissant comme La Saison des Femmes en passant par le spectacle épique à la La Légende Baahuli ou les classiques de Satyajit Ray ou Guru Dutt. Mais l’effervescence du cinéma indien nous expédie aujourd’hui une série B complètement lunaire : Kill. Ou quand le cinéma indien se met à pondre des films semblables à ceux des voisins indonésiens ou thaïlandais. Dans l’esprit des Ong Bak et autre The Raid, Kill est une péloche d’action ultra-violente qui dépote à un point qu’elle scotche la bouche ouverte et les yeux écarquillés.

Des pirates des rails investissent un train pour dépouiller les passagers. Sans savoir que deux militaires hyper-balèzes sont à bord. L’affrontement va faire des étincelles.

Et pas que des étincelles, pas mal de taches de sang aussi ! Kill est un actioner très très vénère où ça va se bastonner sec selon les non-lois d’une violence inouïe. Couteau, machette, défonçage de gueules en règle, le film réalisé par Nikhil Nagesh Bhat est une boucherie sans nom. Ce qui a un nom en revanche, c’est ce qu’il propose et ça s’appelle « la générosité ». Lancé tranquillement sur fond de romance contrariée, Kill va s’exciter très vite et partir en surchauffe dans les tours. Une fois le postulat planté, Nikhil Nagesh Bhat va se faire un point d’honneur à ne laisser aucun temps mort à son débordement de furie vengeresse. Saisissant. Impossible de descendre du train, le film enchaîne les empoignades épiques et les bastons chorégraphiées avec un panache martial ultra-spectaculaire.

Sec comme une gnôle qui aurait macérée vingt piges, Kill a « du retour » comme disait Bruno Moynot dans Les Bronzés Font du Ski. John Wick n’a qu’à bien se tenir. Et le pauvre Dev Patel doit se sentir bien ridicule d’un coup avec son petit Monkey Man sorti il y a quelques mois. Jouissif à outrance, Kill défonce tout et tout le temps dans cet affrontement dingue entre un homme très en colère et une armée de voyous soudainement paniqués. Avec sa brutalité parfois gore, le film de Nikhil Nagesh Bhat flirte parfois avec le cinéma de genre, un peu à la manière de The Raid 2 par exemple, qui allait très loin dans la violence hardboiled (on se souvient encore de la scène du métro avec sa tueuse au marteau). En terme d’action à bord d’un train, oubliez Snowpiercer ou Bullet Train, Kill tue le game. En revanche, son extrême folie et sa générosité ont un prix. Côté scénario, Kill est très simple, limite caricatural. Et sur 1h45 en huis-clos dans des wagons, il n’échappe pas à une certaine redondance. Mais putain, quel pied quand même !

 

Par Nicolas Rieux

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