Nom : Indiana Jones and the Dial of Destiny Père : James Mangold Date de naissance : 2023 Majorité : 28 juin 2023 Type : sortie en salles Nationalité : USA Taille : 2h34 / Poids : 294 M$ Genre : Aventure
Signes particuliers : Une chouette dernière aventure.
Synopsis : 1969. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner au Hunter College de New York, l’estimé docteur Jones, professeur d’archéologie, est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles. Tout bascule après la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d’un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d’Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. En arnaqueuse accomplie, Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy n’a d’autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fedora et son blouson de cuir pour une dernière virée…
LES ADIEUX A LA LEGENDE
NOTRE AVIS SUR INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINEE
Indiana Jones s’offre une dernière virée avant de ranger au placard son cuir, son chapeau et son fouet. Ou plutôt, c’est une dernière virée qui s’offre à lui, désormais vieux professeur d’histoire fraîchement retraité. On vient le trouver, un concours de circonstances se met en marche et voilà qu’Indy se retrouve à crapahuter (encore) aux quatre coins du monde comme à la grande époque, des rhumatismes en plus. Une nouvelle aventure en lien avec son passé puisque tout commence en 1945 dans l’Europe nazie alors que l’Allemagne hitlérienne est sur le point de perdre la guerre.
Indiana Jones sans les nazis comme antagonistes, ce n’est pas Indiana Jones. Harrison Ford ayant 80 balais, il n’était pas évident de réunir et d’emboîter tout cela avec cohérence. Mais James Mangold et son équipe y sont plutôt bien parvenus. Le Cadran de la Destinée, cinquième opus de la franchise culte et premier à ne pas être réalisé par Steven Spielberg, débute par un long prologue à l’ancienne alors que l’intrépide Indy est aux prises avec les nazis. Puis bond en avant direction l’Amérique de 1969. La quête de la légendaire et mystérieuse machine d’Anticythère prétenduement inventée par Archimède se retrouve de nouveau au cœur d’une chasse entre un ancien scientifique nazi ayant changé d’identité (Mads Mikkelsen) et un vétéran Henry Jones bine entouré. Et en avant pour l’aventure, de New-York au Maroc en passant par la Sicile ou la Grèce.
Comme tout le monde, on redoutait un peu cette ultime sortie tardive d’Indiana Jones, d’autant plus après le raté Le Royaume du Crâne de Cristal il y a quinze ans (déjà !) qui n’a jamais connu les honneurs d’une réévaluation avec le temps. Si ce cinquième volet signant les adieux d’Harrison Ford au personnage est évidemment loin du niveau de l’intouchable première trilogie, James Mangold parvient tout de même, par intermittence, à retrouver la saveur des films qui ont bercé tant de jeunesses. Et au final, ça fonctionne, certes en boitillant parfois, mais globalement la catastrophe a été évitée.
Tout commence avec donc ce long prologue dans l’Allemagne nazie. Le De-Aging est loin d’être parfait mais l’illusion est tout de même plus que correcte et on y croit à ce Harrisson Ford numériquement rajeuni. Comme à la belle époque, une mission folle, des nazis, un Indy bondissant, de l’action et de l’humour, le vintage marche et on a la bonne sensation d’être replongé dans les années 80/90. Cette introduction donne le ton avec une profonde sympathie. Le spectacle nostalgique commence très bien. La suite sera toute aussi plaisante. Certes, les films d’une époque appartiennent à leur époque et il est impossible de réellement les reproduire tels qu’ils ont pu être (tant s’y sont cassés les dents). Toutefois, Mangold fait de son mieux pour garder l’esprit Indiana Jones intact, sans chercher à forcément tout moderniser à outrance. Le paternel de Loganfait preuve d’intelligence dans sa manière d’appréhender le mythe auquel il se frotte, assumant la continuité de l’histoire, du personnage et de l’esthétique spielbergienne, tout en rendant sien ce blockbuster trépidant, rythmé et follement divertissant.
Puisant dans les différentes histoires contées à l’époque pour glisser des références qui ressemblent plus à des clins d’œil qu’à du fan-service gratuit, Le Cadran de la destinée offre de beaux adieux à Indy, à Harrison Ford en Indy, à toute une mythologue culte. Jamais ce cinquième volet ne sombre dans le cynisme gangréneur actuel. Il reste simple comme à l’époque, amusant comme à l’époque. Le film connaît quelques longueurs ci-et-là mais de manière générale, il est digne, enthousiasmant, porté par un juste équilibre entre l’action, l’humour, l’aventure et les personnages qui la composent. C’est chouette, il y a un enfant, des serpents, des seconds rôles emblématiques, un peu des Aventuriers de l’arche perdue et des quêtes archéologiques, et maintenant il ne reste plus qu’une chose à dire : merci Indiana, merci Harrisson et au revoir.