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EXFILTRÉS d’Emmanuel Hamon : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Exfiltrés
Père : Emmanuel Hamon
Date de naissance : 2018
Majorité : 06 mars 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Drame, Thriller

Livret de famille : Swann Arlaud, Finnegan Oldfield, Jisca Kalvanda…

Signes particuliers : Un premier long intéressant mais un peu trop fourre-tout.

LA DÉSILLUSION DU DJIHADISME

LA CRITIQUE DE EXFILTRÉS

Synopsis : Rakka, Syrie, printemps 2015. Faustine ouvre les yeux sur l’enfer dans lequel elle s’est jetée avec son fils de 5 ans. À Paris, Gabriel et Adnan, deux jeunes activistes, sont émus par la détresse de Sylvain, le mari de Faustine. Ils vont ainsi monter une opération d’exfiltration à haut risque. Une histoire vraie de deux mondes et celle d’une génération…

Il y a seulement quelques semaines, Charles Berling et Swann Arlaud partageait ensemble l’affiche de la comédie policière Un Beau Voyou. Les retrouvailles entre les deux comédiens n’auront pas tardé puisque les voici de nouveau réunis à l’écran, cette fois-ci pour le thriller dramatique Exfiltrés, premier long-métrage du réalisateur Emmanuel Hamon qui s’intéresse à la délicate question des départs de français vers la Syrie pour aller embrasser le djihadisme. Exfiltrés s’est justement inspiré de l’une de ses affaires et s’attache à en montrer les différents points de vue, celui de Justine qui vient de se convertir à l’Islam et s’enfuit en Syrie avec son enfant avant de déchanter sur place et d’appeler à l’aide, celui de Sylvain son mari mort d’inquiétude, celui de son patron qui va lui venir en aide et remuer ciel et terre notamment en impliquant son activiste de fils, et celui de Gabriel, le fils en question qui opère au Proche-Orient.

Bien qu’il soit basé sur une histoire vraie, le plus gros problème d’Exfiltrés n’est pas que l’on ne s’intéresse pas à ce qu’il raconte ou qu’il le raconte mal (on lui reconnaît volontiers d’être très documenté et minutieux dans son approche), mais tout simplement qu’il n’arrive jamais à nous faire croire une seule seconde à tout ce qu’il tente d’élaborer à l’écran. Tout transpire le faux, l’artificiel, le trop écrit dans le long-métrage d’Emmanuel Hamon. On n’y croit pas à cette échappée en Syrie et à ce revirement immédiat. On n’y croit pas à ce personnage de médecin incarné par Berling, qui va s’impliquer à 200% dans cette histoire car elle affecte un membre de son staff. Pas mieux, on ne croit pas en Finnegan Oldfield tout court. A quel moment quelqu’un a pu se dire que le comédien, avec sa gueule d’étudiant en médecine, pourrait faire une sorte d’agent de la DGSE crédible ? Un détail peut-être, mais un détail qui participe à flanquer au film cette étiquette de petit machin en toc, faiblard et sans grand intérêt. Sur une question aussi épineuse, on préfèrera nettement le drame Le Ciel Attendra que ce thriller qui n’a pas les épaules pour supporter son sujet.

BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

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