Nom : Dalloway
Père : Yann Gozlan
Date de naissance : 17 septembre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Thriller, SF
Livret de Famille : Cécile de France, Mylène Farmer, Lars Mikkelsen…
Signes particuliers : Un thriller d’anticipation raté.
Synopsis : Clarissa, romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident. Se sentant alors surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. Menace réelle ou délire paranoïaque ?

CÉCILE DE FRANCE FACE À L’IA
NOTRE AVIS SUR DALLOWAY
C’était l’une des curiosités de ce dernier festival de Cannes. Après avoir illuminé la cérémonie d’ouverture avec une sublime chanson en hommage à son ami David Lynch, la chanteuse Mylène Farmer se mettait en mode comédienne pour présenter un film, en l’occurrence le nouveau Yann Gozlan (Boîte Noire) avec Cécile de France. La star de la musique y prête sa voix à une IA très intrusive qui va semer le trouble dans la tête d’une romancière en mal d’inspiration.

Et un thriller anxiogène de plus pour Yann Gozlan qui a fait du genre, sa spécialité. Et Dalloway de rejoindre ainsi Un homme idéal ou son plus récent Visions, tous des films troublants portés par des intrigues mystérieuses au suspens voulu suffocant et évoluant à la lisière de l’angoissant. Sauf que là où Gozlan a pu se montrer adroit par le passé pour tenir fermement les rênes de films plus ou moins efficaces, Dalloway ploie sous sa faiblesse. Très vite, ce que l’on redoute se matérialise. Dalloway tient sur un pitch (une romancière face à une IA aux intentions troubles) et n’a pas le coffre pour dépasser la seule présentation de ses enjeux. Et tout aussi vite, Dalloway s’embourbe dans des explications foireuses à base de sur-technologie, de complot et de société envahissante glissant doucement vers le totalitarisme. Yann Gozlan recycle des concepts et angoisses maintes et maintes fois traitées (coucou 1984) et le fait avec la fadeur d’une assiette de boulghour sans assaisonnement. A l’écran, Cécile de France fait ce qu’elle peut et Mylène Farmer apporte sa voix enveloppante à l’IA inquiétante. Mais Dalloway ne peut pas lutter contre la petitesse d’un scénario trop peu inspiré et manquant cruellement de chair.