Nom : Danny Collins
Père : Dan Fogelman
Date de naissance : 2015
Majorité : 11 janvier 2016
Type : Sortie en VOD
Nationalité : USA
Taille : 1h46 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique
Livret de famille : Al Pacino (Danny Collins), Annette Bening (Mary), Melissa Benoist (Jamie), Bobby Cannavale (Tom), Jennifer Garner (Samantha), Christopher Plummer (Frank), Josh Peck (Nicky), Giselle Eisenberg (Hope), Katarina Cas (Sophie)…
Signes particuliers : Une sucrerie exaltante, portée avec conviction par un Al Pacino plein d’entrain en chanteur rétro.
♫ HEY, BABY DOLL, WHAT’S GOING ON ! ♫
LA CRITIQUE
Résumé : Une rock-star vieillissante ne souhaite pas changer ses habitudes de vie, jusqu’à ce que son agent lui fasse ouvrir une lettre gardée secrète pendant 40 ans, écrite de la main de John Lennon, le célèbre membre des Beatles. Suite à cette découverte inattendue, Danny Collins va chercher à redécouvrir sa famille et à trouver l’amour.L’INTRO :
Danny Collins aura connu de nombreuses secousses, avant d’être mené à bien avec le concours d’Al Pacino. Le film devait être à la base une coproduction emmenée par la Warner Bros et véhiculée par Steve Carrell. Mais un conflit d’agenda contraint le comédien à se retirer du projet (tout comme Julianne Moore et Jeremy Renner). Des désistements de dernière minute qui entraîneront dans leur sillage, le retrait du studio. Heureusement pour son auteur-réalisateur Dan Fogelman (scénariste de Cars 2 ou Crazy Stupid Love), dont c’est le premier long-métrage, l’arrivée du mythique Al Pacino relança la machine et conduisit le film à bon port. Reste à savoir quel port. Sorti dans peu de salles aux Etats-Unis, Danny Collins a connu une exploitation difficile, n’engrangeant que la moitié de sa modique mise de départ (estimée à 10 M$). En France, au moment de sa présentation en avant-première au festival de Deauville, le film demeurait toujours sans date de sortie. Dommage pour une si belle production, où derrière Pacino, apparaît une distribution fantastique alignant les talents, Bobby Cannavale, Annette Bening, Jennifer Garner, Christopher Plummer ou encore Michael Caine. Heureusement, la bonne nouvelle de ce début d’année 2016, c’est que VOD vient voler à son secours. Danny Collins s’apprête à envahir les plateformes dédiées à compter du 11 janvier !L’AVIS :
Cette histoire de vieille superstar de la chanson voyant sa vie bouleversée par la découverte d’une lettre écrite il y a plusieurs décennies par rien de moins que John Lennon, et dont il n’avait jamais eu connaissance, n’est pas le fruit de la plus extrême extravagance sortie du cerveau de Dan Fogelman. Le scénariste-réalisateur s’est en effet inspiré d’une anecdote réelle, vécue par le chanteur de folk music, Steve Tilston. A ses débuts, l’artiste avait tapé dans l’œil du duo Lennon & Yoko Ono, tombé par hasard sur une interview donnée à un célèbre magazine spécialisé. C’est seulement en 2010 que Tilston aura connaissance de cette lettre de soutien écrite de la main du célèbre Beatles, en 1971, lui proposant une rencontre, le tout accompagné de son numéro de téléphone. Sur la base de ce fait divers peu banal (et accessoirement aussi amusant que mélancolique), Dan Fogelman brode un feel good movie musical au capital sympathie non négligeable. Si l’intrigue déployée par le scénariste-réalisateur n’a rien de follement originale et aligne les clichés et les bons sentiments en rang d’oignon, Danny Collins fait pourtant son petit effet, bien au-delà de ce que l’on pouvait en attendre, à plus forte raison grâce la présence survitaminée d’un Al Pacino retrouvé, dont les récents exploits cinématographiques tout en cabotinage, ne rendent pas justice à sa brillante carrière passée. Délicieusement drôle, tendrement touchant, et porté par un ton euphorisant à donner des envies de dandinements sur notre fauteuil, Danny Collins est un petit plaisir monstrueux, malgré la facilité de son récit filial, malgré sa construction crépusculaire ultra-conventionnelle, malgré son déroulé prévisible sur une « prise de conscience tardive », et même malgré un énième numéro cabotin de l’ami Al. Plein d’entrain et de vigueur, l’acteur met du cœur à l’ouvrage et signe étrangement son meilleur film depuis un moment, après plusieurs atrocités insupportables. Plaisant, divertissant et follement agréable, Danny Collins est un bonbon, une succulente réjouissance coupable, à laquelle on reprochera seulement son tube musical entonné tout du long par Pacino. Non pas qu’il soit mauvais, mais pour se le sortir de la tête après la séance… Bon courage ! Fort à parier que nombreux seront ceux, qui ne pourront plus s’empêcher de fredonner sans arrêt « Hey, Baby Doll, what’s going on ! »…
LA BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux