COMME UN LUNDI de Ryo Takebayashi : la critique du film

Groundhog Day à la sauce japonaise. Alléchant ! Sauf que dans Comme un Lundi, ce n’est pas « un jour sans fin » que revivent en boucle les employés d’une agence de pub, mais une « semaine sans fin », hasard des choses une semaine particulièrement chargée en boulot avec des échéances importantes. Tout un bureau se lance à la recherche d’une sortie pour s’extraire de la boucle temporelle dans laquelle ils sont enfermés… tout en gérant les urgences et les clients. C’est déjà dur de se motiver à aller au boulot le lundi, imaginez l’enfer de Yoshikawa, qui doit revivre en boucle un lundi de merde et la pire semaine de sa vie qui en découle…

Loufoque, quand tu nous tiens. L’absurde, c’est le créneau dans lequel Ryo Takebayashi a garé son film, juste devant la porte d’un barré qu’il va cependant hésiter à franchir. Et c’est bien dommage d’ailleurs ! Comme un lundi est délicieusement satirique, on aurait seulement aimé qu’il aille plus loin dans la folie débridée. S’il reste un peu trop sage côté humour là où on l’aurait volontiers vu plus déjanté, on ne manquera toutefois pas de souligner la double lecture qui l’anime. Derrière la comédie ludique, Ryo Takebayashi égratigne avec mordant le monde du travail à la nippone et son institutionnalisation hiérarchique. Tourné façon sitcom à la The Office, Comme un lundi est un petite curiosité légère en goût mais plutôt astucieuse dans sa confection et qui raconte des choses au-delà des gags. Pas mal.