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BULLET TRAIN de David Leitch : la critique du film

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Nom : Bullet Train
Père : David Leitch
Date de naissance : 2021
Majorité : 03 août 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h07 / Poids : 90 M$
Genre : Thriller d’action

Livret de Famille : Brad PittJoey KingAaron Taylor-Johnson, Brian Tyree Henry, Hiroyuki Sanada, Andrew Koji, Michael Shannon, Zazie Beetz…

Signes particuliers : Un super divertissement pour l’été !

Synopsis : Coccinelle est un assassin malchanceux et particulièrement déterminé à accomplir sa nouvelle mission paisiblement après que trop d’entre elles aient déraillé. Mais le destin en a décidé autrement et l’embarque dans le train le plus rapide au monde aux côtés d’adversaires redoutables qui ont tous un point commun, mais dont les intérêts divergent radicalement… Il doit alors tenter par tous les moyens de descendre du train.

TARANTINO MON AMOUR

NOTRE AVIS SUR BULLET TRAIN

Cet été, pas de Marvel, pas de film d’aventure avec The Rock ou autre franchise ronflante style Mission Impossible. Cette année, le blockbuster estival se nomme Bullet Train, élu au poste faute de mieux. Un moindre mal puisque du haut de son moyen budget (un peu moins de 90 millions) et avec Brad Pitt en super tête d’affiche, le film d’action de David Leitch a de gros arguments à défendre pour répondre au job. Son casting déjà, qui cumule derrière sa vedette porteuse, Aaron Taylor-Johnson, la petite Joey King (qui a bien grandi), Brian Tyree Henry des Éternels, le toujours chic Hiroyuki Sanada, l’excellent Michael Shannon et un sacré paquet d’énormes guest-stars dont on vous taira les noms pour garder l’effet de surprise. Mais aussi le nom de son auteur, promesse d’une belle efficacité question actioner-spectacle. Leitch, c’est John Wick, c’est Deadpool 2 ou Atomic Blonde (bon c’est aussi le bidon Fast & Furious : Hobbs and Shaw mais passons). Le bonhomme s’est toujours montré à son avantage dans le cinéma d’action à consonance humoristique, qu’il sait rendre diaboliquement fun. Il le prouve une fois de plus avec son film le plus ambitieux à ce jour d’un point de vue densité cinématographique.
Un train. Une mallette convoitée. Plein de tueurs réunis. Et la promesse d’un voyage très très… très mouvementé. Rien à voir donc avec The Bullet Train, le classique japonais avec Sonny Chiba (également connu sous le nom de Super Express 109). Le pitch de ce Bullet Train 2022 est simple comme bonjour, même si David Leitch va s’amuser à le complexifier à la force d’un scénario déstructuré. Bullet Train, c’est la rencontre explosive de John Wick et Pulp Fiction. Un film d’action tonitruant qui défouraille avec une générosité de chaque instant, le tout croisé avec une tonalité comique reposant sur un entremêlement choral de destinées décalées, qui se rejoignent dans un feu d’artifice de violence épique et pop. De John Wick, dont il avait coréalisé le premier opus, David Leitch reprend son goût de l’action vénère et débridée entre cascades chorégraphiées, bastons ultra-violentes et gunfights qui dépotent. De Pulp Fiction, le cinéaste emprunte ce style « cool » doucement déjanté et référencé, cette conceptualisation du récit éclaté et cet art du dialogue savoureux au clinquant hyper-écrit et ménageant de l’humour dans des scènes presque lunaires au milieu du fracas.

Sans temps morts, au risque de se brûler parfois les ailes dans le trop-plein incessant et un poil long (2h07 quand même), Bullet Train porte bien son nom,. Il se lance dès les premières minutes tel un TGV incontrôlable et fonce comme une balle de flingue en direction de sa cible mouvante, en cours d’élaboration constante par un scénario qui se construit pas à pas à coup d’indices, révélations et flash-back reconstituant le puzzle de l’intrigue. Avec un fort relent de Kill Bill (Tarantino encore) pour accompagner le voyage.

Fun. Il n’y a pas vraiment de mot plus approprié pour désigner Bullet Train. Emmené par un Brad Pitt hilarant en assassin hypra-chanceux aspirant à la quiétude via une philosophie existentialiste pour les Nuls, le film de David Leitch offre à voir ce que l’on vient y chercher. Une forte dose de divertissement barré, injecté d’action tonitruante (et lisible, merci à la réalisation et au montage parfaitement découpés). Ajoutez à cela une super bande originale, un look graphique fort sympa, une distribution aux petits oignons et un rythme soutenu faisant défiler sans mal les deux heures, et vous obtenez un blockbuster décomplexé qui donne très envie d’aller passer un moment au frais au cinéma.

Par Nicolas Rieux

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