Nom : L’arche de Noé
Père : Bryan Marciano
Date de naissance : 22 novembre 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique
Livret de Famille : Valérie Lemercier, Finnegan Oldfield, Elsa Guedj…
Signes particuliers : Un joli film à défaut de plus.
Synopsis : Une association accueille des jeunes LGBT mis à la rue par leurs familles. Derrière l’apparente comédie, les excès, l’envie de s’affirmer, se cachent des vies brisées. Tous ont cette furieuse envie d’exister, de trouver leur place dans la société. Ici, ils ont six mois, pour trouver un travail, un logement et s’accepter comme ils sont. Une course contre la montre durant laquelle Noëlle, qui dirige l’association et Alex, qui l’aide dans sa mission, sont également renvoyés à leurs propres failles et s’interrogent sur leurs motivations à aider les autres.
ODE A LA TOLERANCE
NOTRE AVIS SUR L’ARCHE DE NOE
Un sujet sociétal fort, un mélange de comédie et de drame social, des personnages hauts en couleurs, du rire joyeux et quelques larmes d’émotion avec une bonne dose d’espoir et de positivisme, pas de doute on reconnaît bien vite les marqueurs du cinéma de Nakache/Toledano dans le premier effort de Bryan Marciano, lequel fait tout pareil que ses mentors évidents. Tout pareil, presque trop même et c’est d’ailleurs bien là la limite d’un film trop appliqué à suivre le chemin tout tracé. L’arche de Noé est un joli film, du genre qui déclenche quelques sourires et qui embue parfois les yeux, et qui porte surtout fort son propos sur la tolérance. A travers cette fenêtre ouverte sur ces associations menées par des courageux qui se décarcassent pour venir en aide aux endoloris par la vie, Bryan Marciano rend autant hommage à ces altruistes qui œuvrent pour un monde meilleur, qu’il offre à voir la douleur de ces âmes en peine inlassablement rejetées pour leur différence. Ils sont gays, lesbiennes, transgenres, autant de couleur de l’arc en ciel LGBTQIA+ que la société humilie, exclue ou broie. L’arche de Noé est un peu leur film, leur voix. L’ennui, c’est que le long-métrage suit trop mollement les codes canonisés par ce genre de films, alignant les scènes habituelles et les passages presque obligés. Dans la méthodologie, difficile de ne pas penser au Hors Normes du tandem Nakache/Toledano par exemple, et pour ne citer que lui. A force, cette sur-orchestration permanente donne lieu à quelque chose d’un peu trop artificiel, comme si le scénario avait été passé dans un moule générique puis cousu de fil blanc. Fort heureusement, la recette-formule dont il s’empare a souvent fait ses preuves et elle lui permet de fonctionner à sa modeste hauteur, même si son sujet le surplombe très largement. De quoi mettre un peu de côté le fait que l’on regarde du « sous Toledano/Nakache » avec un peu moins de cinéma, un peu moins de qualité d’écriture et un peu moins d’efficacité.
Par Wilfried Rennahan