Nom : Terrifier 2 Père : Damien Leone Date de naissance : 2021 Majorité : 11 janvier 2023 Type : sortie en salles Nationalité : USA Taille : 2h20 / Poids : 250.000€ Genre : Horreur, Gore
Signes particuliers : Plein de bonnes idées dans un film si looooong…
Synopsis : La nuit d’Halloween, deux femmes croisent la route de Art the Clown, un tueur sadique.
LE RETOUR DU CLOWN ULTRA-SADIQUE
NOTRE AVIS SUR TERRIFIER 2
Art le clown reprend du service ! Pour ceux qui aurait envie de répondre « qui ça donc ? », petit retour en arrière. En 2017, Damien Leone signe Terrifier, un film d’horreur à très petit budget (même pas 40.000 balles) dont la composition gore allait beaucoup faire parler. Très rapidement et bien aidé par quelques manœuvres en coulisses, Terrifier va faire le buzz et devenir un petit objet culte sur la scène de l’horreur underground. Cinq ans plus tard, Terrifier 2 (la suite donc) débarque chez nous en salle (carrément !). Et le marketing a joué avec les mêmes éléments de communication se plaisant à largement relayer sur la toile certaines réactions chocs (avérées ?) comme ce spectateur américain racontant avoir dû appeler une ambulance car son ami s’est évanoui où celle tançant avoir vomi dans son popcorn. Il faut dire que le niveau de gore de Terrifier est quand même assez élevé. Avec un budget un poil plus confortable (250.000 dollars), Damien Leone signe un sequel très ambitieux. Trop même, l’épure narrative étant souvent la meilleure chose à faire sur ce genre de production.
On connaît la chanson avec les suites. C’est toujours « pareil que le premier mais en plus ». Pour un film d’action, ça sera plus d’action, pour un film gore ça sera plus de… gore (c’est bien, y’en a qui suivent). Terrifier 2 s’applique donc à cocher les cases. Plus de Art le clown et plus d’ultra-gore qui choque. Le terme est lâché. Oui, Terrifier 2 aurait fortement choqué là où il a été montré car il proposerait des séquences proches de l’insoutenable. On se souvient encore d’un découpage à la scie dans le premier dont le rendu était particulièrement dégueulasse. L’un des morceaux de bravoure de cette suite est dans une chambre. Une longue séquence de sévices qui, faut avouer, est sacrément trash. A l’image d’un film qui ne met pas dix plombes à verser de l’hémoglobine par litrons. Dès la première scène, Terrifier 2 affiche la couleur, et elle est rouge sang. Avec des morceaux d’os, de cervelle, de tripes et de cartilage.
Problème, il n’y a pas que dans le gore que Terrifier 2 fait dans le « plus ». Dans la durée aussi. 2h20. Qu’est-ce qui a pris à Damien Leone de vouloir signer une série B fleuve qui s’étale autant en longueur ?! Pour rien de surcroît puisque Terrifier 2 n’a de cesse de montrer à quel point il n’a absolument aucun scénario crédible sur lequel appuyer son histoire. Confus et incohérent, le script empile des sur-couches de sous-histoires dans un mille-feuilles constamment dans la digression bordélique et pénible. Jusqu’à balancer du fantastique avec une foireuse histoire d’épée magique. Clairement, Terrifier 2 aurait gagné à avoir les yeux moins gros que le ventre et à se concentrer sur son essentiel, le sadisme d’un Art le clown toujours aussi inspiré en la matière (la scène des bonbons d’Halloween est délicieusement perverse de drôlerie macabre). Au lieu de cela, il se perd dans une cacophonie narrative qui plombe le rythme comme le plaisir régressif. Terrifier 2 a pour lui plusieurs scènes perverses et ignobles comme on les aime (et qui prouve la créativité débordante de Leone) mais elles sont éparpillées dans un film qui justement, s’éparpille dans tous les sens.