Carte d’identité :
Nom : Divorce Club
Père : Michael Youn
Date de naissance : 2019
Majorité : 14 juillet 2020
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h48 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Arnaud Ducret, François-Xavier Demaison, Audrey Fleurot, Caroline Anglade, Charlotte Gabris, Youssef Hadji, Grégoire Bonnet, Jarry, Frédérique Bel, Benjamin Biolay…
Signes particuliers : Une bonne comédie, drôle et efficace.
DERRIÈRE CHAQUE DIVORCE, IL Y A UN MARIAGE (ou l’inverse…)
NOTRE AVIS SUR DIVORCE CLUB
Synopsis : Après 5 ans de mariage, Ben est toujours aussi éperdument amoureux. Jusqu’au jour où il découvre en public que sa femme le trompe : humilié et plaqué dans la foulée ! Abattu et lâché par ses proches, Ben peine à remonter la pente jusqu’à ce qu’il croise le chemin de Patrick, un ancien ami lui aussi divorcé qui lui propose d’emménager chez lui. Patrick, au contraire de Ben, entend bien profiter de son célibat retrouvé et de tous les plaisirs auxquels il avait renoncé durant son mariage. Bientôt rejoints par d’autres divorcés, les fêtards quarantenaires ébauchent les premières règles du » Divorce Club « …
Comme chaque année, il y avait une sélection de bonne tenue au festival de l’Alpe d’Huez 2020 avec plusieurs comédies françaises pouvant prétendre à figurer dans le haut du panier du genre (Forte, Mine de Rien, Terrible Jungle par exemple). Et comme chaque année, il y a eu un grand vainqueur. Cette fois-ci, c’est Michael Youn qui fut couronné de succès. L’ancien trublion qui hurlait sa folie dans le Morning Live avait plutôt réussi son passage au cinéma, le voilà désormais consacré en tant que réalisateur. Et pour un effort de bien meilleure allure que ses précédents Fatal et Vive la France. Dans Divorce Club, Ben (Arnaud Ducret) se fait larguer comme une merde. Et croyez-nous, quand on dit « comme une merde », c’est vraiment comme une merde. Plus loose, ça n’existe pas. C’est alors qu’il touche le fond de la piscine qu’il recroise Patrick, un vieux pote d’enfance devenu richissime. Pour le consoler, Patrick lui propose d’emménager dans sa luxueuse villa et de fonder avec lui un « club de divorcés ».
En France, un mariage sur deux finit en divorce. Le constat est accablant, triste, pas vraiment un appel au rire. Mais avec son œil amateur de déconne, Michael Youn préfère voir les choses autrement : la première cause de divorce en France, c’est le mariage. Voilà, maintenant on peut se marrer. Et avec Divorce Club, on est servi car Michael Youn signe l’une des comédies les plus drôles de cette année 2020. Pas forcément la plus intelligente (on laissera cet honneur à Tout Simplement Noir) mais en tout cas une qui sait se montrer suffisamment généreuse en rires pour s’extraire du bourbier où végètent les navets industrialisés médiocres et paresseux comme seul le cinéma hexagonal sait en produire. Ce qui fait la différence ici, c’est la sincérité. Avec Divorce Club, Michael Youn est sincère, il livre une comédie à son image, festive, joyeuse, délirante, régressive, débridée. Un film du genre qui sort les paillettes, les cotillons, la musique à fond les ballons et qui part en vrille façon explosion de gags décomplexée !
Porté par un Arnaud Ducret détonant (et énormissime dans « la scène » de la cuite), Divorce Club est un instant de fun… ou du fun instantané, comme on préfère. Mariant la grosse farce burlesque qui tâche et la comédie romantique cajoleuse (merci Caroline Anglade et son sourire ravageur), le délire de Michael Youn ne fait clairement pas dans la finesse mais entre deux élans de gaudriole tarée-colorée, cela ne l’empêche pas d’afficher un peu de mignonnerie. Bah oui, comme dirait l’autre, « et la tendresse bordel » ! En bref, un petit kiff pas toujours au point côté rythme mais qui largement assez jubilatoire pour que l’on passe un très bon moment.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Bon film et les acteurs assurent bien, on passe un bon moment