Un géant de cinéma de genre de série B nous a quitté. L’ibérique Jesus Franco s’en est allé à l’âge de 82 ans, le 02 avril dernier.
Après une formation musicale, Jess Franco entame sa carrière par des courts-métrages de commande pour des entreprises etc. Sa carrière cinématographique va commencer en 1959 avec Tenemos 18 años, son premier long. Le début d’une très longue et incroyable carrière marquée par presque 200 films. S’il a un peu touché à tout au fil des décennies, Jesus Franco reste surtout emblématique pour ses travaux dans le cinéma de genre où l’espagnol aura été très très productif. Films de vampires, thrillers horrifiques, films de prison pour femmes, films érotiques, films fantastiques… Franco était un mythe célèbre pour ses mélanges d’horreur et de nudité.
S’il a souvent été considéré comme un piètre cinéaste excepté pour ses ultra-partisans (il faut dire qu’il n’a jamais brillé pour la maestria et la virtuosité de sa réalisation), on n’aura jamais pu lui reprocher son cynisme cinématographique. Franco aura toujours été l’auteur d’un cinéma bourré de sincérité, un vrai passionné comme on les aime aussi touchant que sympathiquement nanardeux.
Les Nuits de Dracula, La Fille de Dracula, La Forteresse Noire, Greta la Tortionnaire, L’horrible Dr Orlof, Vampire Lesbos, Dracula prisonnier de Frankenstein, Jack l’éventreur, Les Avaleuses, Bloody Moon (bon là il a pris un pseudo mais qui ne savait pas que J.P. Johnson, c’était lui – comme Clifford Brown ou A.M. Frank) Ilsa, Sadomania…
Célébré régulièrement dans les festivals de cinéma, l’hyperactif Jesus Franco et sa générosité (un peu comme Jean Rollin pour la France en fait) manquera au cinéma. Un grand du bis est mort.