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WALK WITH ME de Lisa Ohlin : la critique du film

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Spectateurs

note 3 -5
Carte d’identité :
Nom : De standhaftige
Père : Lisa Ohlin
Date de naissance : 2017
Majorité : 26 juillet 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Danemark
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre
: Drame, Romance

Livret de famille : Mikkel Boe Folsgaard, Cecilie Lassen, Karen-Lise Mynster…

Signes particuliers : Rien de neuf mais une belle histoire.

LÈVE-TOI LAZARE… ET MARCHE

LA CRITIQUE DE WALK WITH ME

Résumé : Thomas est un soldat en mission dans le Sud de l’Afghanistan. Lors d’une opération il est gravement blessé et perd l’usage de ses jambes. Il entame alors une longue rééducation. Il fait la connaissance de Sofie, une ballerine du Ballet Royal, venue rendre visite àsa grand-mère. Touchée par sa situation, elle décide de l’aider à remarcher en lui faisant découvrir la danse. Malgré leurs différences, une complicité ne tarde pas a se créer entre eux. 

Méfiance si vous vous baladez sur internet, à ne pas confondre avec le documentaire du même nom narré par Benedict Cumberbatch. Ce Walk With Me est un film danois de la réalisatrice suédoise Lisa Ohlin, qui projette dans ce drame teinté d’une histoire d’amour, une expérience personnelle survenue il y a quelques années. La cinéaste confie bien volontiers avoir fait la connaissance d’un soldat de retour d’Irak, et souffrant de nombreuses séquelles psychologiques post-traumatiques. C’est précisément cette aventure qui lui a inspiré le scénario de Walk With Me, long-métrage noué autour de la rencontre dans un hôpital, entre une jeune femme dont la mère est atteinte d’un cancer, et un soldat d’élite revenu du front sans ses jambes, perdues dans l’explosion d’une mine. Il est désormais cloué dans un fauteuil roulant, elle est une prodigieuse danseuse étoile. Deux opposés, deux mondes, une rencontre dans un moment de faiblesse commun, et une symbolique sur la renaissance.

Avec un tel sujet prétexte à venir titiller les sentiments, Walk With Me partait déjà avec une longueur d’avance sur le chemin de l’efficacité émotionnelle. Encore fallait-il ne pas la dilapider en route. Et pour le coup, la réalisatrice Lisa Ohlin perd un peu la force de son film, sur le parcours qui le voit évoluer. Impossible de ne pas reconnaître à Walk With Me, la profondeur de ses personnages, et la sensibilité qui anime l’observation de leur évolution personnelle tout au long de ce récit douloureux oscillant entre le tragique et l’espoir d’un renouveau au-delà des traumatismes. Mais souvent, Ohlin a tendance à en faire un peu trop, souvent dans les petites allégories narratives qui bordent son récit. Comme avec la métaphore évoquées des « jambes » (ce n’est pas un hasard si la lumière vient d’une ballerine) ou celle de la perte (des jambes d’un côté, d’une mère de l’autre). Reste deux excellents comédiens et la sagacité du regard, même s’il peut être à double tranchant. A terre, voyant sa vie terminée sans ses jambes qui faisaient de lui le militaire héroïque qu’il était, l’ancien soldat amputé sombre dans son propre enfer, devient irascible, refuse les mains tendues et entre en colère contre le monde entier, se voyant au fond comme un « déchet inutile ». Lisa Ohlin peint à travers cette plongée dramatique, un portrait d’une grande justesse, tellement juste, qu’il en est presque difficile de s’attacher à ce personnage dont la dureté peine, et dans le même temps devient un frein à l’empathie. Peut-être un contre-effet du schématisme du film et de son côté un peu trop sur-écrit et sur-orchestré, éléments qui viennent s’ajouter à un certain manque d’originalité dans l’approche.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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