THE MARVELS de Nia DaCosta : la critique du film

Nom : The Marvels
Père : Nia DaCosta
Date de naissance : 08 novembre 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h45 / Poids : 200 M$
Genre : Super-héros, Action, SF

Livret de Famille : Brie Larson, Iman Vellani, Teyonah Parris, Samuel L. Jackson…

Signes particuliers : D’une rare indigence. 

Synopsis : Carol Danvers, alias Captain Marvel, doit faire face aux conséquences imprévues de sa victoire contre les Krees. Des effets inattendus l’obligent désormais à assumer le fardeau d’un univers déstabilisé. Au cours d’une mission qui la propulse au sein d’un étrange vortex étroitement lié aux actions d’une révolutionnaire Kree, ses pouvoirs se mêlent à ceux de Kamala Khan – alias Miss Marvel, sa super-fan de Jersey City – et à ceux de sa « nièce », la Capitaine Monica Rambeau, désormais astronaute au sein du S.A.B.E.R. D’abord chaotique, ce trio improbable se retrouve bientôt obligé de faire équipe et d’apprendre à travailler de concert pour sauver l’univers. Un seul nom pour cela : « The Marvels » !

LE VIDE INTERSIDERAL

NOTRE AVIS SUR THE MARVELS

Marvel poursuit la Phase V de son MCU tombé en décrépitude depuis la fin des Avengers. Et après plusieurs lourdes déceptions, le studio pouvait enfin compter sur un super-héros porteur pour relancer la machine. Enfin non, plutôt une super-héroïne. Captain Marvel (aka Brie Larson) ressort de son isolement spatial pour une nouvelle aventure croisant cinéma et série puisqu’elle y rencontre Miss Marvel dont les assidus ont pu découvrir les aventures sur Disney+. Et le projet très girl power dans l’âme supervisé par Nia DaCosta (le remake de Candyman) de sentir plus que jamais la volonté de transition en marche (on a bien compris que les séries diffusées sur Disney+ servent à ça, préparer une future génération de nouveaux super-héros).

Et The Marvels d’être dans la droite lignée des précédents films du studio. Une bouse. Une bouse doublée d’un long-métrage insignifiant marqué par une absolue pauvreté à tous les niveaux, de la direction artistique à l’écriture en passant par la mise en scène (triste car Nia DaCosta est bien plus talentueuse que ça). C’est hallucinant de voir à quoi point le film tourne à vide, comme s’il n’était qu’une petite parenthèse sans envergure destinée à alimenter Disney+. 200 millions de budget pour un truc aussi creux, aussi plat et aussi con, on frôle l’exploit question je-m’en-foutisme et pilotage automatique. Avec ses blagues au burlesque avarié et son action dé-frissonnée, ce space opera neurasthénique affichant l’intensité d’un épisode de Navarro emmerde plus qu’autre chose.

Le plus gros problème de The Marvels, c’est qu’on s’en fout. Son histoire, on s’en fout. Son intrigue, on s’en fout. Ses enjeux, on s’en fout. Et ses personnages, pareil. The Marvels n’est pas un film qui se voit, c’est un film qui passe devant les yeux, dans un inintérêt dès plus total. C’est presque le plus grave dans l’affaire, en tout cas le plus symptomatique de la situation. Il fût un temps pas si lointain où chaque nouveau Marvel était un événement (du moins pour le public concerné). Cette époque semble révolue. Après plusieurs fours artistiques et/ou économiques (Ant Man 3, Thor 4, Black Panther 2, Black Widow), on entre dans une nouvelle phase où les superproductions héroïques indiffèrent. L’état d’usure du genre (car c’est pas mieux du côté du concurrent DC) s’incarne pleinement dans ce nouveau blockbuster qui peut se targuer d’avoir signé le pire démarrage au box office américain pour un film du MCU. Et dire que le premier avait amassé plus de 1.1 milliard au box office mondial. C’est dire si Marvel est en souffrance comme sa philosophie et son fond de commerce.

 

Par Nicolas Rieux