Carte d’identité :
Nom : The Bye Bye Man
Mère : Stacy Title
Date de naissance : 2017
Majorité : 22 juin 2017
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h37 / Poids : NC
Genre : Horreur
Livret de famille : Douglas Smith, Lucien Laviscount, Doug Jones, Cressida Bonas, Michael Trucco, Faye Dunaway, Carrie-Anne Moss, Leigh Whannel…
Signes particuliers : Ou comment saboter le potentiel monstrueux d’un film.
N’Y PENSEZ PAS, C’EST MIEUX
LA CRITIQUE DE THE BYE BYE MAN
Résumé : Lorsque trois étudiants s’installent dans une vieille maison aux abords de leur campus, ils libèrent inconsciemment le Bye Bye Man, une entité surnaturelle qui ne hante que ceux qui découvrent son nom. Les amis comprennent alors qu’il n’y a qu’un moyen d’échapper à sa malédiction et d’éviter qu’elle ne se propage : ne pas le dire, ne pas y croire. Quand le Bye Bye Man arrive à s’immiscer dans vos pensées, il prend le contrôle et vous fait commettre l’irréparable…
Alors que l’âge d’or des grands boogeyman est révolu depuis bien longtemps, le cinéma d’horreur moderne ne semblant plus être capable d’en créer de nouveaux aussi tétanisant que ceux qui nous ont réellement fait flipper par le passé, The Bye Bye Man tente d’en imaginer un nouveau, avec l’ambition ressentie d’en faire un personnage ultra-mystérieux, terrifiant et adossé à une mythologie forte. Imaginez un peu, une créature à grande capuche débarque dans votre vie pour vous tourmenter et vous conduire à la folie entre persécutions diverses et hallucinations cauchemardesques. Sauf que le seul et unique moyen de la combattre, est de ne pas y penser et de ne pas en parler. « Ne pas y pensez, ne pas en parler« , tel est le leitmotiv répété en boucle par les victimes traquées par le Bye Bye Man. Mais comment faire… Impossible alors que vous sentez votre vie partir en cacahuètes et que l’angoisse étouffante devient littéralement obsessionnelle.
L’idée est à la base du film d’épouvante de Stacy Title (L’Ultime Souper, Let the Devil Wear Black) était assez géniale et ouvrait un champ des possibles au potentiel extraordinaire. Cela faisait un bail que l’on n’avait pas vu une mythologie aussi diabolique et redoutablement imparable. En effet, comment réussir à ne pas penser à la créature qui vous traque en vous faisant bien comprendre que vous allez crever ? Comment réussir à garder ça pour soi et à n’en parler à personne au risque de contaminer vos proches, alors que tout le monde voit bien que vous vous enfoncez dans la folie ? Pervers, cynique et sinistre. La mythologie surnaturelle du Bye Bye Man est bel et bien tout cela, et c’est ce qui l’a rend d’autant plus fascinante et redoutablement flippante. Un peu comme celle de Freddy en son temps, être immatériel et impalpable n’existant que dans les rêves et rendant folles ses victimes.Malheureusement et comme bien souvent, il y a le potentiel sur le papier et la matérialisation à l’écran. Et pour le coup, The Bye Bye Man va vite s’apparenter à un beau gâchis au cours duquel on n’a de cesse de se demander, ce qu’aurait pu être un tel projet sous la direction d’un réalisateur de talent, protégé par un studio décidé à traiter le sujet avec ambition. En somme, tout ce à quoi The Bye Bye Man n’a pas eu droit. D’un bout à l’autre, on est continuellement désespéré de voir un tel potentiel, limité à une série B d’épouvante pour teenager, conduite selon les codes des soupes horrifiques actuelles à la fadeur navrante. Sur la forme comme sur le fond, The Bye Bye Man aurait pu être un nouveau Freddy ou Candyman. Mais le film de Stacy Title glisse en permanence du côté de l’énième production aseptisée peuplée d’ados débiles et sans charisme, dictée par une mise en scène à la platitude consternante, et mangeant sa trame sans jamais saisir ce qu’elle pouvait avoir de brillante. On sent bien la volonté de tourner autour des tourments psychologiques sans issus, nés de la méthodologie retorse de son boogeyman énigmatique. Mais rien n’est traité comme il aurait fallu. Ayant voulu éviter un classement R pour mieux toucher les hordes d’ados en mal de frissons, The Bye Bye Man aurait été charcuté dans tous les sens, et ça crève les yeux à l’écran. Le script est bourré d’incohérences et de trous béants (d’où vient ce monstre, quelle est la signification des motifs qui l’accompagnent), la réalisation esquive en permanence les scènes censées être les plus fortes, l’atmosphère poisseuse et terrorisante prend la porte, et le souci d’efficacité prévaut sans cesse sur la construction d’un univers viscéralement terrifiant.Lentement mais sûrement, The Bye Bye Man flingue une à une toutes ses bonnes idées, pour mieux s’enfermer dans ce qu’il est au final : un petit DTV teenage sans envergure et éminemment frustrant tant il s’applique à continuellement tourner autour de son potentiel prometteur, sans jamais en faire quelque chose de psychologiquement et horrifiquement audacieux. Quel dommage. Aussi triste que de voir Faye Dunaway et Carrie-Anne Moss venir passer une tête pour payer leurs impôts.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Oh, c’est certes pas le film de l’année, c’est aseptisé et cliché mais le film est quand même pas mal.Il y a quand même de bonnes idées et le jeu d’acteur est quand même sympa