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Nom : Sound of Freedom
Père : Alejandro Monteverde
Date de naissance : 15 novembre 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h11 / Poids : NC
Genre : Thriller, Drame
Livret de Famille : Jim Caviezel, Bill Camp, Cristal Aparicio…
Signes particuliers : Un film assez médiocre sur un sujet fort.
Synopsis : SOUND OF FREEDOM est un thriller basé sur l’incroyable histoire vraie d’un ancien agent fédéral américain qui se lance dans une opération de sauvetage au péril de sa vie, pour libérer des centaines d’enfants prisonniers de trafiquants sexuels.
DE LA REALITE A LA FICTION
NOTRE AVIS SUR SOUND OF FREEDOM
Un agent confronté aux réseaux de pédophiles qui kidnappent des enfants pour en faire des esclaves sexuels. Ok… Bon… Au moins Sound of Freedom annonce la couleur, on n’est pas là pour passer un joyeux moment de détente. Surtout, il annonce de très loin que son sujet horrible va surplomber tout ce que le film pourra proposer. Un sujet fort, terrible, anxiogène, qui le portera loin dans l’émotion et les trémolos durs à ravaler, voilà à quoi tient le long-métrage du mexicain Alejandro Monteverde. Et c’est un peu tout le problème de ce Sound of Freedom justement, il se repose beaucoup trop sur son sujet en oubliant tout le reste. A commencer par tout sens du cinéma et toute qualité d’écriture. S’il ne se drapait pas dans une telle thématique étendard qui fait une grosse partie du job pour lui, Sound of Freedom ressemblerait à un petit DTV sans intérêt, délesté d’ambitions mais en revanche lourdement lesté d’une imagerie catho-réac. Sauf qu’il a pour lui ce sujet lourd et tragiquement d’actualité, un sujet qui a les moyens de faire parler et de le mettre dans la lumière, à l’image de son succès au box office américain.
Après l’émouvant Little Boy qui parlait déjà de l’innocence bafouée d’une enfance (confrontée à la tragédie de la guerre), Alejandro Monteverde va encore plus loin dans le portrait d’enfants broyés par l’horreur. Sa prise de position contre la pédocriminalité est inspirée de la vie de Tim Ballard, PDG controversé d’une organisation de lutte contre le trafic d’enfants. Sound of Freedom travestit autant la réalité que le vrai Ballard l’a fait avec ses récits et ses statistiques. D’où le vent de polémique qui a tempêté autour du film, avant d’être rejoindre par d’autres questionnements d’ordre idéologico-politique. Mais qu’importe diront certains, le sujet (encore et toujours lui) est fort et plus important que tout. Et Jim Cazeviel tente de dégager une certaine puissance de jeu. Mais quand on y regarde de plus près, si Sound of Freedom était vraiment un si bon film, il ne sortirait pas sous la bannière confidentielle de SAJE Distribution, petit distributeur « spécialisé dans les films à inspiration chrétienne ». Une chose est sûre, il est cinématographiquement insignifiant voire plutôt mauvais, traitant bien maladroitement un sujet qui appelait à bien mieux, avec plus de finesse, d’intelligence et de densité.
Par Nicolas Rieux