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SISTERS de Jason Moore : la critique du film

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sistersnote 2 -5
Nom : Sisters
Père : Jason Moore
Date de naissance : 2015
Majorité : 11 mai 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h58 / Poids : 30 M$
Genre : Comédie

Livret de famille : Amy Poehler, Tina Fey, Maya Rudolph, Ike Barinholtz, James Brolin, Dianne Wiest, John Cena, John Leguizamo…

Signes particuliers : La nouvelle comédie déjantée du réalisateur de Pitch Perfect.

LES SŒURS FOLDINGUES

LA CRITIQUE

Résumé : Deux sœurs sont de retour chez leurs parents pour débarrasser leur ancienne chambre d’enfant avant que la maison familiale ne soit vendue. Dans l’espoir de revivre pour une nuit leurs années de gloire passées, elles organisent une soirée « de jeunes » avec leurs anciens camarades de lycée qui tourne rapidement en fiesta délirante et salutaire pour cette bande d’adolescents attardés.SISTERSL’INTRO :

Le tandem Tina Fey & Amy Poehler : acte trois. Après Lolita Malgré Moi et Baby Mama, les deux copines rigolotes révélées par le Saturday Night Live se retrouvent à nouveau devant des caméras de cinéma pour Sisters, nouveau long-métrage du réalisateur Jason Moore, créateur de la saga Pitch Perfect. Jouant la carte de la comédie déjantée en mode « Projet X pour quadra » mais sans le found footage qui remue, Sisters s’amuse surtout de l’éternelle idée de la monotonie de l’âge adulte et responsable, cet âge où l’on regarde notre folle jeunesse dans le rétro, via un mélange de nostalgie attendrie et d’envie de s’en repayer une tranche sur le tard. Ce sentiment bien connu est incarné ici par le duo de comédiennes interprétant deux sœurs aux trajectoires différentes, l’une ayant plus sagement mûri que l’autre, qui demeure toujours une perpétuelle immature. Mais quand elles apprennent que leurs parents ont « osé » vendre la maison familiale, balayant ainsi toute leur enfance chérie et leurs souvenirs de jeunesse, le tandem explosif débarque et va montrer qu’il ne suffit pas d’être majeur pour être adulte !sisters_film_5L’AVIS :

La thématique au centre de Sisters a souvent fait les beaux jours de la comédie américaine avec des affinités et des styles différents. Et après les Judd Apatow, Noah Baumbach et autres Jason ou Ivan Reitman, c’est au tour de Jason Moore de s’y engouffrer avec une petite drôlerie gentiment potache, gentiment irrévérencieuse et gentiment dingo sur les bords. Vannes piquantes, délires burlesques, comique de situation, petites touches d’esprit trash, références cinéphiles à la pelle et gros n’importe quoi délirant, se mêlent dans cette foire d’empoignade qui se veut jubilatoire et régressive, mais qui malheureusement trouve ses limites dans une écriture un peu paresseuse et une certaine banalité de ton et de forme. Le duo Fey/Poehler met du cœur à l’ouvrage pour relever le goût de cette comédie très mécanique et prévisible et il parvient à faire des étincelles, notamment quand Sisters lâche la bride pour aller vraiment embrasser un humour échevelé tout en gardant un œil sur son tendre propos au sujet des regrets et de l’angoisse de vieillir en ayant abandonné ses rêves et idéaux.SISTERSMalgré son énergie et son positivisme de feel good movie trépidant en apesanteur autour d’une folie rafraîchissante, Sisters ne dynamitera pas le genre duquel il se réclame. Jason Moore se range tranquillement dans le sillage de ses aînés et signe une comédie assez anodine, que l’on qualifiera « d’intermittente du spectacle ». En somme, une comédie globalement souriante mais seulement ponctuellement hilarante, qui manque d’un peu de profondeur pour voir plus haut, ou d’un réel talent d’écriture pour s’affranchir et compenser ses carences en se rattrapant au moins aux branches de la jouissive excentricité gagesque. Les mêmes défauts et les mêmes qualités que le premier Pitch Perfect se retrouvent ainsi au cœur de cette partition réglée sur la fréquence de l’efficacité et de la générosité, mais à laquelle il manque ce « plus » qui lui permettrait de réellement ressortir du lot. Sympathiquement désaxé, autant qu’anecdotique et très léger.

LA BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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