Carte d’identité :
Nom : Robert The Bruce
Père : Richard Gray
Date de naissance : 2020
Majorité : 07 janvier 2021
Type : sortie en VOD
Nationalité : USA
Taille : 2h03 / Poids : Budget NC
Genre : Historique, Biopic
Livret de Famille : Angus Macfadyen, Anna Hutchison, Jared Harris…
Signes particuliers : La suite de Braveheart.
25 ANS APRÈS…
NOTRE AVIS SUR ROBERT THE BRUCE
Synopsis : Écosse 1306. Après la mort du chef de guerre Richard Wallace, vainqueur des Anglais à la Bataille de Stirling, Robert Bruce, comte de Carrick (Angus MacFadyen) reprend le flambeau de la lutte pour l’indépendance. Pourchassé par les sbires d’Edouard 1er, il trouve refuge chez une famille de paysans. Il va devoir allier force et courage pour éliminer ses ennemis, réunifier les clans et gagner la liberté de son peuple.
Souvenez-vous il y a quelques années quand les sites spécialisés titraient en gros qu’Hollywood préparait un « Braveheart 2 » histoire de faire réagir du cinéphile vénère prêt à s’exciter sur la foi d’une accroche. On appelle ça créer le buzz. La réalité était toute autre. Non, Hollywood ne préparait pas vraiment un « Braveheart 2 » à proprement parler mais plutôt une sorte de « suite » à petit budget centrée sur celui qui allait prendre la relève après le tragique destin du guerrier révolté William Wallace. Cette suite, c’est l’histoire de Robert 1er (ou Robert Bruce) qui reprendra le flambeau de la rébellion et deviendra Roi d’une Écosse en guerre pour son indépendance contre l’ennemi anglais. Comme William Wallace jadis incarné par Mel Gibson, Robert Bruce deviendra une légende, un héros national en bonne position dans les manuels d’histoire. C’est ça que raconte non pas « Braveheart 2 » donc, mais le sobrement baptisé Robert the Bruce, du nom de son sujet. Et si certains avaient un vague doute sur la filiation entre ce film et le classique de 1995, qu’ils se rassurent, les deux films n’ont définitivement pas grand chose à voir mis à part un acteur récurrent, au passage coscénariste. Il suffit de se coltiner quelques minutes du DTV signé Richard Gray pour s’en convaincre.
Braveheart était épique. Robert the Bruce est essoufflé. Braveheart en imposait. Robert the Bruce laisse totalement indifférent. Braveheart emportait. Robert the Bruce emmerde comme pas deux. Et enfin, il y avait du charisme dans Braveheart, celui de Mel Gibson avec sa tête peinte façon semi-schtroumpf. Il n’y a pas grand-chose en revanche qui illumine l’œil du mono-expressif Angus McFadyen, interprète bovin de ce Robert 1er, lequel tenait déjà ce même rôle dans le Braveheart de Gibson il y a 25 ans !
Robert the Bruce se paye toutes les caractéristiques du petit DTV en mode mineur. Un terrible manque de budget qui se fait criant à chaque scène entre répétitions de décors, de plans et incapacité à déployer un quelconque souffle. Un manque de moyen qui explique peut-être en parti (« en partie » seulement) une image abominablement vilaine pas aidée par une photo très rarement dans la justesse, pour ne pas dire complètement à la ramasse. Cette approche visuelle est typique de ces séries B historiques désargentées qui tentent, avec quelques effets et filtres, de cacher leur allure pouilleuse. Sauf que la blague ne fait pas. Robert the Bruce est moche, c’est un fait, mais ce n’est pas son seul problème. Il est chiantissime aussi, du genre à s’échiner à combler du vide pour atteindre une durée qui fasse « grosse saga ». Bon là, malgré ses efforts les plus pénibles, le film de Richard Gray atteint douloureusement les deux heures mais à quel prix. Quel ennui ! Quelle impressionnante capacité à tourner en rond ! A ce niveau là, ça en devient presque fabuleux. A cela s’ajoute une galerie de comédiens (pas trop hein, pas de fric on vous rappelle) tous plus mauvais les uns que les autres, quelques rares combats chorégraphiés avec la grâce d’un veau balourd un lendemain de tartiflette… Bref, inutile de tirer abondamment sur l’ambulance, Robert the Bruce est juste mauvais, cheap, totalement hors du coup. En un mot, inintéressant.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux