Carte d’identité :
Nom : Return to Montauk
Père : Volkler Schlöndorff
Date de naissance : 2017
Majorité : 14 juin 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Allemagne
Taille : 1h46 / Poids : NC
Genre : Romance, Drame
Livret de famille : Stellan Skarsgård, Nina Hoss, Susanne Wolff, Niels Arestrup, Isi Laborde…
Signes particuliers : Une romance dramatique qui tourne à vide.
DES AMOURS ET DES REGRETS
LA CRITIQUE DE RETOUR À MONTAUK
Résumé : Il y a un amour dans la vie, que tu n’oublies jamais, peu importe à quel point tu essaies. L’écrivain Max Zorn arrive à New York pour promouvoir son dernier roman. Sa jeune femme Clara l’a précédé de quelques mois pour contribuer à la parution du livre aux Etats-Unis. Dans son roman, Max raconte l’échec d’une passion dans cette ville, il y a 17 ans. Presque par hasard, il revoit Rebecca, la femme en question. Originaire d’Allemagne de l’Est, elle est devenue entre temps une brillante avocate et vit depuis 20 ans à New York. Ils décident de passer encore une fois un weekend ensemble. C’est l’hiver à Montauk, le petit village de pêcheurs au bout de Long Island. Deux transats vides, face à l’océan. Ils attendent deux personnes qui s’étaient perdues pendant très longtemps. Maintenant ils reviennent à Montauk, plein d’espoir et de regrets sur une vie commune manquée.
Présenté en compétition officielle à la dernière Berlinale, Retour à Montauk voit l’illustre cinéaste allemand Volkler Schlöndorff adapter un roman de l’auteur suisse Max Frisch. Le réalisateur du Tambour réunit sous l’œil de sa caméra, Stellan Skarsgârd, Nina Hoss ou encore Niels Arelstrup, qu’il retrouve trois ans après son drame historique Diplomatie. Avec Retour à Montauk, Schlöndorff raconte une histoire d’amour ratée, à travers les retrouvailles de deux anciens amants entre espoir et regrets. Malheureusement, le résultat sonne comme un acte manqué.
Retour à Montauk avait pour base une belle histoire, mature et mélancolique, usant de cette fenêtre rouverte sur un passé amer, pour philosopher sur la vie, ses échecs et ce qui compte vraiment au final. Mais Volkler Schlöndorff fait preuve d’une bien triste absence d’envie et de poigne en l’abordant, livrant au final un mélo très mièvre et superficiel, traité comme un vulgaire soap sans résonance, et sombrant de minute en minute dans un anecdotique assez consternant de vacuité. Si le dernier tiers ouvre quelques espoirs alors que le héros est confronté à un portrait plus acerbe dressé de sa personne, le montrant comme un égocentrique capricieux, Retour à Montauk aura perdu le spectateur depuis bien trop longtemps, au détour du cheminement de ce drame artificiel, faussement philosophe mais réellement sans profondeur ni complexité affirmée. Une sorte de dérive bobo nonchalante, qui peine à susciter intérêt et fascination.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux