Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Paul
Père : Greg Mottola
Livret de famille : Simon Pegg (Graeme), Nick Frost (Clive), Jason Bateman (Agent Zoil), Sigourney Weaver (surprise !), Kristen Wiig (Ruth), Bill Hader (Haggard), Jesse Plemons (Jake), Joe Lo Truglio (O’Reilly) , Blythe Danner (Tara), Jane Lynch (Pat Stevens)…
Date de naissance : 2011
Nationalité : France
Taille/Poids : 1h42 – 40 millions $
Signes particuliers (+) : Une comédie débridée et décalée plutôt originale et dans l’ensemble sympathique et amusante en plus d’être geek et bourré de références au genre.
Signes particuliers (-) : Le film reste quand même mineur, pas assez constant sur la durée et dans ses gags.
RENCONTRE DU QUATRIÈME TYPE
Résumé : Deux geek passionnés de SF et d’aliens ont économisés des mois durant pour s’offrir un voyage aux États-Unis. Au programme, une convention sur la SF puis sillonner les lieux mythiques comme Roswell, la Route 66 ou la Zone 51. Mais ils ne s’attendent pas à tomber sur Paul, un véritable alien échoué sur Terre il y a soixante ans et collaborant avec le gouvernement américain depuis sur le marchandising et les scénarios de films de SF…
S’associant avec le réalisateur de la teen comédie Supergrave, Greg Mottola, le tandem Nick Frost / Simon Pegg est de retour et frappe à nouveau dans le film référentiel. Après avoir hommage aux films d’horreur avec le cultissime Shaun of the Dead, puis à la comédie d’action eighties avec le déjanté Hot Fuzz, les deux compères s’attaquent cette fois à la science-fiction à la force de leurs références et connaissances d’un cinéma qu’ils adorent. Ne boudons pas notre plaisir car, comme prévu, les geek partagent souvent le même imaginaire et donc, il y a de grandes chances que ce Paul soit truffé de moment qui parleront à tous les amateurs du genre. Exit le troisième comparse, Joe Wright, pour la réal et c’est parti pour un film presque « autobiographique » au niveau des personnages tant on imagine bien les deux gaillards à l’image des nerds du film, totalement geek et passionnés par la SF.
Et comme prévu, avec Paul, on se sent immédiatement bien, immédiatement en terrain connu et familier. Multipliant les références cinématographiques et clins d’œil à tout une culture d’un genre, on jubile à voir ce dernière décalé prendre forme sous nos yeux par une mise en abyme délicieuse plongeant des fans dans la réalité de ce qu’ils (et qu’on) adorent. Dans la droite lignée des précédents travaux des deux auteurs et avec toujours autant de passion, on pointe du doigt les hommages évidents et lâchés avec humour hilarant à E.T, Rencontres du Troisième Type, Alien mais également, on se pend au jeu de débusquer les références plus discrètes et cachées, disséminées ça et là avec des clins d’œil à Retour vers le Futur ou encore la série Battlestar Galactica. Basé sur un scénario décalé mais d’un incroyable intelligence et à plus forte raison pour tout croyant à l’existence d’une autre forme de vie (pas bête de nous exposer comment le gouvernement pourrait bien nous préparer depuis des décennies à travers la culture SF à rencontrer un jour sans étonnement, de vrais extraterrestres que eux savent exister réellement).
Jouissif et laissant la part belle aux amateurs du genre, Paul est une réussite pleine de vie, de mordant et de drôlerie où, sur le ton du road movie joyeusement décalé et bazardesque, nous savourons un voyage explorant la SF avec dérision. Les réjouissances sont au menu de cette farce parodique bien sympathique !
Bande-annonce :