Alors que le péplum biblique connaît un brusque revival avec une multitude de projets, il y en a un qui se fait grandement attendre, c’est le Noé de Darren Aronofsky avec Russell Crowe. Très gros budget estimé à 125 million de dollars, Noé est un pari risqué et le film le plus ambitieux du cinéaste à ce jour. Trop peut-être aux yeux de la Paramount qui scrute son évolution de près depuis le début.
D’après le Hollywood Reporter, Noé commencerait à traverser une passe compliquée consécutive à des premières projections test peu concluantes. Selon les résultats, les premiers spectateurs (et chanceux) auraient été un peu déroutés par le film et notamment troublés par sa fin qui poserait problème. En effet, parmi les cibles du film, il y a les croyants et le studio espère ne froisser personne. Sauf que visiblement, ce serait manqué. Darren Aronofsky risquerait donc d’être dans l’obligation de revoir sa copie et de modifier des scènes entières de son film voire de devoir retourner certains passages. La situation commence à faire grand bruit outre-Atlantique car comme l’explique le Hollywood Reporter, c’est l’étonnement qui prédomine dans ce litige. En effet, ons’interroge surtout sur le réveil tardif de la Paramount alors que le scénario du film leur était bien connu. D’autant que dès 2011, Aronofsky exprimait clairement sa volonté de faire un film personnel et différent. « Le scénario est vraiment génial. C’est un projet super cool et je pense que c’est pile dans l’air du temps. Après tout, cela parle d’une apocalypse environnementale, un sujet brûlant qui agite notre société actuelle. Le film reprend justement les enjeux de cette menace moderne qui parle au spectateur. Et puis Noé c’était un peu le premier écologiste. Lorsqu’il a mis le pied à terre sa première décision a été de planter des vignes, pour en faire du vin et prendre une cuite. C’est écrit dans la Bible. Il y a quelque chose qui relève de la culpabilité du survivant. C’est un personnage très intéressant, à la fois sombre et compliqué. J’espère que les studios me laisseront faire le film. »
Les premiers éléments du scénario dévoilés en 2012 par le site média américain Hitflix laissait sous-entendre qu’en effet, sa vsion risquait d’être particulière avec notamment des élément surnaturels violents en plus du déluge. Et Aronofsky n’a jamais été connu pour son traitement classique de ses sujets. Ca promet. Pour l’instant, le studio essaie de tempérer en évoquant leurs efforts pour trouver « une version du film validée par Darren ». En gros, le final cut s’annonce mal barré et le film, jugé trop sombre, risque de se voir allégé.