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VANISHING de Denis Dercourt : la critique du film [Canal+]

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Nom : Vanishing
Père : Denis Dercourt
Date de naissance : 2022
Majorité : 05 avril 2022
Type : Dispo sur Canal+/MyCanal
Nationalité : France, Corée du Sud
Taille : 1h27 / Poids : NC
Genre : Polar, Thriller

Livret de Famille : Olga Kurylenko , Yoo Yeon-Seok , Ji-won Ye

Signes particuliers : Ca ressemble à du coréen mais ce n’est pas du coréen.

Synopsis : Tandis qu’elle présente une méthode révolutionnaire de prise d’empreintes digitales à Séoul, une professeure en médecine légale est associée par la police coréenne à une affaire en cours. Elle plonge dans une enquête ardue et entêtante, au risque de réveiller des démons qu’elle croyait oubliés…

PREFEREZ L’ORIGINAL A LA COPIE

NOTRE AVIS SUR VANISHING

Un polar sombre en Corée avec une enquête policière sur un sordide trafic découvert par un flic de Séoul… Sur le papier, l’affaire était alléchante pour tous ceux qui connaissent les capacités du cinéma coréen à nous envoyer régulièrement des bombes à déflagration lente projetant le spectateur dans des univers poisseux somptueusement filmés avec une noirceur et une épaisseur inégalées. Sauf que même s’il en a l’air de loin, Vanishing n’est pas un film coréen. Et le retour sur terre est violent car un savoir-faire, ça ne s’imite pas aussi facilement.
Nouveau long-métrage du français Denis Dercourt avec Olga Kurylenko en vedette internationale, Vanishing voudrait et essaie de faire « comme les coréens ». Mais il n’arrive jamais à cristalliser les ingrédients qui font la force des meilleures sorties du cinéma local dans le genre. Parce qu’il n’a pas cette radicalité poisseuse, parce qu’il n’a pas cette noirceur insondable, parce qu’il n’ose pas cette décomplexion salvatrice, parce qu’il n’a pas cette résonance sociétale souvent glissée en creux, parce qu’il n’a pas cette puissance hypnotique… Tout ce qui a pu sublimer les plus grandes sorties coréennes dans le sillage du mètre-étalon Memories of Murder.

Vanishing, lui, est comme un produit de contrefaçon. Ça ressemble à s’y méprendre tant que l’on ne regarde pas de trop près mais les coutures sont moins raffinées et ça n’a évidemment pas la qualité du produit original. Ersatz plus faible en tout point d’un genre ultra-maîtrisé au pays du matin calme, Vanishing manque de saveur dans l’écriture, de nervosité et de style dans la mise en scène, et se limite au sérieux d’un travail de copie appliqué sans jamais faire preuve d’audace, de folie ou de personnalité. Autant de carences qui rendent le voyage pas monotone mais presque.

Par Nicolas Rieux

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