Nom : Moonwalkers
Père : Antoine Bardou-Jacquet
Date de naissance : 2015
Majorité : 02 mars 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h47 / Poids : NC
Genre : Comédie, Action
Livret de famille : Ron Perlman, Rupert Grint, Robert Sheehan, Stephen Campbell Moore, Eric Lampaert, Kevin Bishop, Tom Audenaert, Erika Sainte…
Signes particuliers : Un ovni complètement décalé !
1969, L’ODYSSÉE DE L’ESPÈCE
LA CRITIQUE
Résumé : Juillet 1969, Tom Kidman, l’un des meilleurs agents de la CIA de retour du Vietnam, est envoyé à Londres pour rencontrer Stanley Kubrick et le convaincre de filmer un faux alunissage au cas où la mission Apollo 11 échouerait. Kidman ne trouve pas Kubrick, mais il tombe sur Jonny, le manager raté d’un groupe de rock hippie. Tout les oppose, mais ils n’auront pas d’autre choix que de travailler ensemble, remplacer Kubrick, tromper la CIA, éviter les drogues hallucinogènes et sauver leur vie en montant la plus grosse supercherie de l’histoire.L’INTRO :
Moonwalkers, ou probablement le film le plus décalé du moment ! 47 ans après l’événement qui aura tenu le monde entier en haleine, les premiers pas de l’homme sur la lune avec la mission Apollo 11 restent encore l’un des faits de l’histoire les plus commentés voire controversés par certains. Les théories du complot inondent internet et font toujours les beaux jours des magazines ou émissions spécialisés dans les scandales et les mystères. C’est justement après avoir découvert à quel point certaines théories pouvaient aller loin dans le farfelu (prêtant notamment la réalisation du « faux-alunissage » à Stanley Kubrick), que le metteur en scène français Antoine Bardou-Jacquet a décidé d’en faire le sujet de son premier long-métrage après un gros passif dans le milieu de la pub. Souhaitant tourner en dérision ces délirantes idées complotistes d’incrédules qui se montent le bourrichon sur la foi de détails laissant poindre le doute, Antoine Bardou-Jacquet s’est mis à imaginer une histoire rocambolesque où la CIA, paniquée par la peur d’un raté dans la course à l’espace, a préféré assurer ses arrières en essayant de tourner une vidéo de remplacement en cas d’échec de Neil Armstrong et Buzz Aldrin. Moonwalkers est né, et a pu compter sur la participation de quelques beaux noms tels que Ron Pearlman, Ruper Harry Potter Grint ou l’excellent mais trop rare Robert Sheehan.L’AVIS :
Direction l’Angleterre de la fin des sixties, à la rencontre d’une galerie de personnages frappadingues. Dans Moonwalkers, on croise des chemises à fleur, des pieds nickelés gaffeurs ou enfumés par les vapeurs de drogue, des truands patibulaires, un agent de la CIA redoutable casseur de mâchoires, des illuminés sacrément perchés dans leur nuage, des pseudos-rockeurs tout pourris et même Stanley Kubrick, ou du moins un ersatz… Un gros imaginarium plein de personnages timbrés, qui donnent de la vie à cette comédie pop et ofniesque, glissant parfois du côté de l’action qui dégomme ou du polar décalé, ou se laissant encore porter par son ambiance amusement rétro-psychédélique. Bref, un joyeux bordel en vue d’une joyeuse farce s’amusant de l’histoire avec un grand H.Malheureusement, les intentions d’Antoine Bardou-Jacquet peinent à se concrétiser à l’écran. Moonwalkers souffre d’un manque de génie pour donner un peu de cœur à un ouvrage qui essaie de ne pas se prendre au sérieux mais qui se disperse parfois dans le dédale de son esprit à l’éclectisme survolté. Pas assez drôle pour être une comédie désopilante, pas assez sérieux pour être une fiction historique alternative s’amusant d’une légende urbaine connue de tous, Moonwalkers amuse à défaut de faire rire, se suit avec intérêt sans que l’on parvienne vraiment à se prendre follement au jeu, et l’ensemble de distraire plus qu’il ne séduit. Surtout, Moonwalkers sacrifie souvent son potentiel sur l’autel d’une écriture ne manquant pas de folie, mais trop chargée pour laisser exploser toute la saveur de sa loufoquerie teintée d’esprit parodique. Un semi-échec ou une réussite en demi-teinte, c’est selon que l’on préfèrera voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Reste un film sympathique et attachant, certes très imparfait, mais truculent par intermittence.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux