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MASSACRES DANS LE TRAIN FANTÔME de Tobe Hooper : la critique du film [Blu-ray]

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note 3.5 -5
Carte d’identité :
Nom : The Funhouse
Père : Tobe Hooper
Date de naissance : 1981
Majorité : 23 novembre 2016
Type : Sortie Blu-ray
Editeur : Elpehant Films
Nationalité : USA
Taille : 1h36 / Poids : NC
Genre : Horreur, Slasher

Livret de famille : Elizabeth Berridge, Shawn Carson, Jeanne Austin…

Signes particuliers : Le slasher culte de Tobe Hooper, réédité en version restaurée dans un beau coffret !

LE TRAIN FANTÔME PREND VIE !

LA CRITIQUE DE MASSACRES DANS LE TRAIN FANTÔME

Résumé : C’est la fête ! Un parc d’attraction vient de s’installer en ville. Quatre adolescents délurés décident de passer la nuit à l’intérieur du manège le plus imposant de la fête : un mystérieux train fantôme. Alors que le parc ferme, les ennuis commencent pour nos quatre héros.massacre-dans-le-train-fan5-gDébut des années 80, le cinéma d’horreur vit pleinement la grande mode du slasher. Le cinéaste Tobe Hooper (Massacre à la Tronçonneuse) décide alors de poser sa pierre à l’édifice du sous-genre. Pour son quatrième long-métrage (remplacé, il n’a pas été crédité sur The Dark), il investit un grand parc d’attraction dans lequel il va balancer quatre jeunes effrontés décidés à jouer à se faire peur le temps d’une nuit. Pour eux, le train fantôme ne va pas être seulement un manège à sensation, mais une réalité terrifiante.massacre-dans-le-train-fan1-gThe Funhouse (en version originale) surprend par sa forme inhabituelle qui, contrairement à ses petits copains du genre, s’efforce de faire peur avant tout, sans jamais tomber dans le gore traditionnellement invité aux festivités. Hooper justifiait sa démarche lors de son passage à L’Étrange Festival parisien en 2010 en ces termes : « Quel intérêt de pousser les gens à tourner la tête de l’écran. Le but, c’est qu’ils regardent le film, pas qu’ils tournent la tête !« . Élémentaire mon cher Watson, comme dirait l’autre. Tobe Hooper, qui a toujours rejeté le gore qui tâche, ne va déroger à sa doctrine. De l’horreur, oui, des meurtres graphiques, oui, mais rien de si hardcore que l’on se verra obligé de tourner la tête avec dégoût. Ce n’était pas le genre de la maison. Le cinéaste préfère alors s’ingénier à faire frissonner le public et il lui offrira une pépite inventive et efficace, qui deviendra un film culte avec le temps après l’échec de sa sortie en salles. Il valait mieux d’ailleurs que cela finisse ainsi, quand on pense au fait qu’Hooper avait décliné l’offre de Spielberg de réaliser E.T., pour mieux se focaliser sur ce film. Il faut aussi rappeler que Massacre à la Tronçonneuse n’était pas encore sorti dans le reste du monde en 1981, interdit dans beaucoup de pays, comme en France par exemple, où il ne sortira qu’en 1982. L’aura du metteur en scène n’était donc pas au sommet au moment de la sortie de Massacres dans le Train Fantôme, titre racoleur jouant pourtant avec son classique de 1973.19076766-jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxPour le reste, The Funhouse s’articule sur les codes du genre. De jeunes idiots, une volonté de braver des interdits, un tueur sanguinaire, et des morts qui s’empilent dans un carnage orchestré. Si le scénario n’a rien de particulièrement original en soi, le traitement entre le macabre, l’humour noir et le grotesque, le sera davantage, renvoyant aux thématiques chères au cinéaste, comme la déformation de la cellule familiale, une fois de plus tordue. Même si le film vivra éternellement dans l’ombre du chef d’œuvre qu’est Massacre à la Tronçonneuse, réalisé huit ans auparavant, Massacres dans le Train Fantôme n’en demeure pas moins une œuvre intéressante, prenante et visuellement superbe, où le cinéaste déploie son savoir-faire pour jouer avec ses décors, les couleurs et les formes. On se rappelle des expérimentations vues dans Eggshells, son premier film passablement expérimental. Elles trouvent ici, comme un aboutissement, dans son genre de prédilection. Bon film d’horreur, interdit à son tour dans plusieurs pays comme la Norvège, cette distraction horrifique va faire grincer des dents et combler les amateurs malgré quelques défauts évidents. « Payez pour entrer, priez pour sortir » disait l’affiche !train-fantomeLE BLU-RAY DU FILM

Pour accompagner le film de Tobe Hooper dans sa très belle version restaurée (l’image est splendide !), Elephant Films n’a pas lésiné sur les suppléments. Un livret collector signé Lionel Grenier, l’un des spécialistes de l’œuvre de Tobe Hooper, accompagnera tout d’abord cette intéressante édition. Également au programme, un entretien passionnant d’une vingtaine de minutes avec Stéphane Du Mesnildot (Les Cahiers du Cinéma), un quart d’heure de scènes coupées et inédites, et la traditionnelle bande-annonce d’époque. Que du bon tout ça !

BANDE ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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