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MAD LOVE IN NEW YORK de Ben et Josh Safdie : la critique du film [Blu-ray]

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Mad_love_in_New_yorkMondo-mètre
note 2 -5
Carte d’identité :
Nom : Heaven knows what
Pères : Frères Safdie
Date de naissance : 2014
Majorité : 5 juillet 2016
Type : Sortie Blu-ray/DVD
(Éditeur : Carlotta)
Nationalité : USA
Taille : 1h37 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de famille : Arielle Holmes, Caleb Landry Jones, Eleonore Hendricks…

Signes particuliers : Les frères Safdie adapte l’histoire vraie d’une SDF new-yorkaise et signent leur Panique à Needle Park à eux.

DROGUE & AMOUR DESTRUCTEUR

LA CRITIQUE DE MAD LOVE IN NEW YORK

Résumé : A New York, un couple de vagabonds toxicomanes, entretenant une relation conflictuelle, se bat contre leur addiction. Mad_love_in_New_york_3En 1962, Blake Edwards dressait le portrait amer d’une histoire d’amour victime des ravages de l’addiction à l’alcool, dans le poignant Le Jour du Vin et des Roses. Neuf ans plus tard et dans un style radicalement différent, en prise directe avec la nouvelle vague américaine de l’époque, Jerry Schatzberg narrait la destinée tragique d’un amour naissant entre deux jeunes new-yorkais, contrarié par les ravages de l’addiction à la drogue. Nouveau bond 45 ans plus tard, les frères Safdie (Lenny and the Kids) reprennent à leur compte cette même thématique pour Mad Love in New York, récit intimiste et déstabilisant d’un calvaire du quotidien, et d’un amour déchiré par l’enfer des drogues dures. Présenté notamment à la Mostra de Venise 2014.Mad_love_in_New_york_2Film underground tourné dans l’urgence de l’instant et retranscrit à travers un geste naturaliste laissant transpirer les effluves d’une authenticité frontale, Mad Love in New York affiche quelques scènes fortes alimentant une chronique aux allures d’expérience en connexion étroite avec le réel qu’il nous balance à la figure, sans ménagement ni concession. Ce réel, c’est celui d’une tragédie moderne filmée selon les lois du documentaire conjuguées à quelques envolées plastiques fascinantes. Chez les frères Safdie, on n’observe plus, on vit le quotidien désespérée de sa jeune accroc à la drogue, coincée entre l’enfer de son addiction et celui de sa relation destructrice avec son petit-ami écrasant. Le portrait erre sans cesse entre la tendresse et la noirceur, entre un certain romantisme ardent et l’horreur de la déchéance, le tout formidablement imposé à la caméra, par la fantastique Arielle Holmes, comédienne non-professionnelle et véritable SDF, dont le film est un écho fort à sa vie. Malheureusement, et en dépit de ses évidentes qualités nées sur les fondements de ses intentions, Mad Love in New York ne parvient pas à embarquer. Peut-être parce qu’il ne peut se détacher d’une impression de redite (en moins bien) après le classique de Schatzberg, son modèle avoué. Peut-être aussi parce que son extrême minimalisme et son atmosphère appuyant lourdement sur le glauque, n’aident pas à l’identification. On peine à s’attacher à ces personnages aussi proches dans le cadre que distants dans l’émotion.

Mad_love_in_New_york_1LE TEST BLU-RAY

Quatre scènes coupées (9 minutes), un clip vidéo d’Ariel Pink, une galerie photos et surtout, un fort intéressant making of (17 min.) revenant sur les origines du film et son tournage, viennent compléter les éditions Blu-ray et DVD de Mad Love in New York.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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