Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Love is Strange
Père : Ira Sachs
Date de naissance : 2014
Majorité : 12 novembre 2014
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h34 / Poids : Budget NC
Genre : Drame, Romance
Livret de famille : Alfred Molina (George), John Lithgow (Ben), Marisa Tomei (Kate), Cheyenne Jackson (Ted), Charlie Tahan (Joey), Christian Coulson (Ian), Sebastian La Cause (Marco), Manny Perez (Roberto)…
Signes particuliers : Parce que l’amour n’a pas de barrières. Un film magnifique, tendre et délicat sur la force des sentiments.
LA COULEUR DES (VRAIS) SENTIMENTS
LA CRITIQUE
Résumé : Après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais, au retour de leur voyage de noces, George se fait subitement licencier. Du jour au lendemain, le couple n’est plus en mesure de rembourser le prêt de son appartement new yorkais. Contraints de vendre et déménager, ils vont devoir compter sur l’aide de leur famille et de leurs amis. Une nouvelle vie les éloignant l’un de l’autre, s’impose alors dans leur quotidien. L’INTRO :
Qui est Ira Sachs ? Pour ceux qui ne le connaissent pas ou mal, Ira Sachs fait partie des meilleurs exemples de ce qu’est le véritable « cinéma indépendant américain », loin des faux films reprenant à leur compte cette étiquette alors qu’ils sont en réalité soutenus par des studios plus ou moins puissants. Cet artiste new-yorkais, gay, militant et passionné, tourne depuis 1993 et son premier court-métrage, Lady. Auteur d’une poignée de longs depuis, il n’a eu de cesse de se battre pour un cinéma artisanal, autoproduit dans la douleur mais avec la fierté d’avoir un contrôle créatif total sur ses œuvres, avec John Cassavetes comme modèle. Aujourd’hui, Sachs est de retour avec Love is Strange, une romance homosexuelle autour d’un couple de seniors. Deux choix extrêmement audacieux dans la pudibonde Amérique, qui aura valu au film un classement « R ». C’est comme ça aux États-Unis. Raconter l’histoire d’un couple homosexuel justifie à lui-seul une interdiction aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte ! Sic… Le couple en question est campé par le duo Alfred Molina et John Lithgow.L’AVIS :
Romance, drame, comédie dramatique, Love is Strange est un peu au carrefour de tout cela. Mais c’est surtout un film d’une infinie tendresse, brossant un portrait de personnages magnifiquement complémentaires, avec une pudeur admirable, une sincérité émouvante et surtout une justesse de ton adorable. Avec beaucoup d’humilité et sans jamais tomber dans les ornières du moralisme ostentatoire, Love is Strange parle d’amour au-delà des barrières des sexes, de l’âge et des genres. Ce vieux couple de 40 ans d’âge décidant de se marier sur le tard, brille de mille feux au milieu de cette ode confectionnée dans la douceur. Si le résultat n’échappe pas à quelques petits défauts (un brin trop long et quelques redondances dans sa narration) et ne brille jamais par un génie bouleversant, sa maturité, sa profondeur, son élégance, son ton crépusculaire et sa navigation subtile entre les genres, en font toute la merveilleuse beauté. Lumineux de part en part et porté à bout de bras par son tandem de comédiens absolument exceptionnels, Love is Strange est un met délicat, un assemblage de petits moments de grâce bouleversants résumant la beauté et la pureté des sentiments vrais qui rendent l’existence si belle. Et une belle piqûre de rappel ici en France, vu le contexte agité autour de la stupide polémique sur le mariage gay.
BANDE-ANNONCE :
HOLY SHIT – La restauration d’une peinture du Christ tourne au massacreVous avez emprunté le « jeu de moastnbsp;&r&quo; au fameux quotidien britannique que vous critiquez si souvent ? (THE SUN)