Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Quiet Ones
Père : John Pogue
Date de naissance : 2014
Majorité : 26 mars 2015
Type : Sortie DVD/Blu-ray
(édité chez Metropolitan Films)
Nationalité : USA, Angleterre
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Horreur
Livret de famille : Jared Harris (Pr. Coupland), Sam Claflin (Bryan), Olivia Cooke (Jane Harper), Erin Richards (Krissi), Rory Fleck-Byrne (Harry)…
Signes particuliers : Un concurrent direct au Projet Atticus.
UNE CRITIQUE INSPIRÉE DE FAITS RÉELS…
LA CRITIQUE
Résumé : Inspirée de faits réels, l’histoire d’un professeur qui utilise des méthodes peu conventionnelles en se servant de ses meilleurs élèves pour tenter une expérience des plus risquées sur une jeune patiente dérangée. L’INTRO :
Dans la foulée du Projet Atticus de Chris Sparling, voici venir Les Ames Silencieuses signé John Pogue, dont le sujet est finalement assez similaire puisque les deux longs-métrages de genre partagent en commun le traitement de la possession supposée, par le biais de l’étude et de l’expérimentation scientifique sur un cas clinique. Les deux films étaient tous les deux présentés cette année au Festival de Gérardmer et sortent à quelques jours d’intervalle en vidéo. Les Ames Silencieuses, alias The Quiet Ones en VO, est la seconde réalisation de John Pogue, qui s’était illustré avec le pas très valeureux En Quarantaine 2, sequel ratée du remake yankee de l’espagnol [Rec]. Production américano-britannique sous l’égide de la Hammer, mélangeant film classique et found footage, très librement « inspirés de faits réels » (pour les curieux, voir l’histoire du Dr. Alan Robert George Owen et la Philip Experiment dans les années 70), Les Ames Silencieuses est une sorte de huis clos confrontant un professeur d’Oxford accompagné de quelques élèves, et une jeune fille dérangée avec l’éternelle question dominante : victime de possession surnaturelle ou cas pathologique mentalement perturbé ? C’est l’étoile montante Olivia Cooke (Bates Motel, The Signal, Ouija) qui prête les traits de son joli minois mis à rude épreuve, à la victime des sévices du jour, Jared Harris incarnant le Professeur aux méthodes décriées, entouré de la sexy Erin Richards, de Rory Fleck-Byrne et de Sam Claflin (vu récemment dans The Riots Club). L’AVIS :
La tentative de résurrection de la légendaire Hammer n’a pour l’instant pas été une franche réussite. Si les efforts louables ne sont pas foncièrement mauvais et tentent de conjuguer terreur à l’ancienne et style moderne (La Dame en Noir, Wake Wood), on ne peut non plus décemment affirmer que le célèbre studio britannique a retrouvé tout son lustre d’antan. Les Ames Silencieuses ne bouleversera pas la donne puisque le film de John Pogue se révèle correct mais sans plus. Un peu à l’image de toute la néo-production « hammerienne ».Ambiance seventies, image surannée, atmosphère inquiétante, found footage, mystères, jump-scare visuels et sonores, progression lente montant crescendo vers une intensité visée, éternel affrontement entre la théologie et la science… Les Ames Silencieuses se range dans un cinéma de genre à la mode que l’on ne connaît que trop bien, malheureusement pour l’avoir vu des dizaines et des dizaines de fois ces dernières années. Faute d’originalité et d’un script réellement surprenant (et dire qu’ils étaient trois dessus), l’effet en perd de sa superbe alors que John Pogue s’efforce pourtant de multiplier les fausses pistes, de s’appuyer sur une paranoïa ambiante et de diversifier ses sources de terreur entre screamers et tension lourde. Mais au final, Les Ames Silencieuses passe surtout pour un mélange de références diverses allant des récents Le Dernier Exorcisme ou Conjuring aux plus cultes L’Exorciste, La Maison du Diable ou Carrie.Une arnaque au vrai-faux bon film de peur ? Pas totalement. Les Ames Silencieuses ne démérite pas, s’amarre à une recette qui pourra fonctionner encore sur certains, même si l’on aurait aimé voir John Pogue aller plus loin dans l’iconographie horrifique. Plus loin dans le rythme d’un film trop monocorde pour parvenir à installer une réelle ambiance de peur envahissante, plus loin dans son script qui se perd vite en chemin par son déroulé brouillon, plus loin ce qu’il propose devant la caméra, suggérant beaucoup avec un gros travail sur le son mais s’avérant au final trop avare en séquences marquantes, avec une prédominance du hors-champ qui en devient agaçante à la longue. Ceux qui auront reproché au Projet Atticus sont manque de caractérisation horrifique, trouveront peut-être de quoi équilibrer la donne avec Les Ames Silencieuses. Le résultat est certes regardable mais il ne s’imposera pas comme une grosse surprise, malgré quelques passages réussis. Dommage qu’ils ne parviennent pas à s’imposer davantage.
LE TEST BLU-RAY
Techniquement, l’édition Blu-ray proposée par Metropolitan a été confectionnée avec soin, notamment du côté du son, exploitant au mieux le DTS-HD 5.1 appliqué. On aurait presque envie de dire qu’il valait mieux, le film jouant grandement avec les effets sonores pour installer la peur. Rien à dire également côté « image » avec avec une haute-définition bien contrastée, jamais trop sombre, jamais trop lumineuse, parfaitement ancrée dans un entredeux qui lui sied à ravir. Pour les amateurs de suppléments, la messe sera vite dite puisque aucun bonus vient agrémenter le long-métrage en dehors de diverses bandes-annonces (en vf et vostf) de films produits par la Hammer. Horns, La dame en Noir 2 et Vol 7500. C’est tout.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux